mardi 22 décembre 2015

Chronique • Ma mère, le crabe et moi - Anne Percin

 
 
Madame l'écrivaine,
J'ai été intéressée par votre livre tout d'abord parce que je trouve que les auteurs de la collection DoAdo écrivent très vrai. J'entends par là que se sont des auteurs qui choisissent des sujets forts, et qui arrivent, en quelques mots, sans fioritures, à vous toucher en plein cœur. Je mentirais si je disais que Ma mère, le crabe et moi n'avait pas réussi à me faire ressentir cela. J'ai été touché par Tania et sa mère qui, ensemble, se battent contre le cancer. Tania a déjà une forte personnalité pour son âge. Le fait qu'elle prenne sa mère par la main et qu'elle la pousse à se battre est très touchant. Et le fait qu'elle aussi se batte, qu'elle se surpasse et pousse ses limites là où elle ne pensait pas pouvoir les mener l'est encore plus. A sa manière, Tania combat le cancer aussi. Cette lutte parallèle, celle de la mère face à une maladie physique et celle de la fille face à la psychologie de la maladie, est réellement mis en avant par la relation des personnages. Cependant, l'amour que se porte la mère et la fille est pudique : pas de grandes effusions ou de tendresse exagérée. Mais de réels sentiments. Cette pudeur rend l'amour vrai, elle retranscrit les sentiments difficiles de vraies personnes. C'est ce que j'ai apprécié. La vérité est partout en Tania et sa mère. Votre roman met en scène bien d'autres personnages mais l'intituler Ma mère, le crabe et moi est très révélateur. En ressortant de ma lecture, je ne garde en tête que l'amour complexe qui lie les deux femmes face au crabe.
Je dois vous avouer que les aventures mise en place autour de Tania ne m'ont pas intéressée. La vie de Tania au collège était peut-être trop loin de moi. Ou peut-être trop près pour que j'en reconnaisse l'intérêt. Mais ce que je sais c'est que votre livre est très touchant, simple mais pur. Votre écriture fait ressentir la voix de la jeune fille et lui créé une authenticité. J'aurais aimé plus, mais je ne peux pas vous en vouloir. J'en veux toujours plus. Les romans DoAdo sont bien trop courts mais c'est ce qui fait leur charme.
Merci madame l'écrivaine. Même si tout le roman ne m'a pas transporté, Tania et sa mère m'ont donné un grand bol d'espoir et d'amour.
 

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