dimanche 25 janvier 2015

Chronique • Une adolescence douce-amère - Anne Castries


Titre : Une adolescence douce-amère
Auteur : Anne Castries
Édition : La Martinière
Collection : Confessions
Sorti en : 2003
Prix : 8,50 €
Nombre de pages : 155
Genre : Jeunesse, autobiographie
Traduit par : /

Chanson : Mon enfance - Barbara




"Je me souviens, pour me punir, ma mère déclare :
- Tu vas brûler ton livre."
 
Résumé :
J'ai treize ans.
Je m'appelle Anne,
Anne Castries.
Je déteste la couleur rose.
Ce rose qui envahit ma chambre
et qui m'étouffe comme ma famille.
Cette famille où tout est faux,
où personne ne me connaît.
Nous ne nous aimons pas.
Nous sommes des étrangers
les uns pour les autres.
Oui, c'est ça, des étrangers...


J'ai littéralement dévoré ce livre. Certes, c'est un petit format et l'écriture est espacée mais j'ai été plongée dans cette autobiographie. Une autobiographie touchante, toute en pudeur.

On s'attache très facilement à la narratrice, on la comprend. Contrairement à "Lettre au père" de Kafka, je ne me suis pas sentie étrangère au récit. Ici, Anne nous écrit presque directement. Elle veut nous apprendre son histoire. Et l'histoire ne retrace pas la vie morne d'une personne. Non, dès que l'on touche du bout des doigts à un secret familial, j'ai voulu en savoir toujours plus. Je m'imaginais sans cesse, ce qu'il pouvait être. Je voulais absolument savoir.

Les chapitres sont courts, ce qui donne un rythme de lecture intéressant. Il n'y a pas vraiment d'action, mais ce n'est pas dérangeant. En effet, le secret familial et l'envie d'en savoir toujours plus, crée une curiosité que j'ai trouvé intarissable pour ma part. Anne devient une véritable héroïne de roman.

Anne Castries nous ouvre son coeur et nous parle de son adolescence, des personnes, des joies et des peines qui ont rythmé sa vie. Bouleversant.


samedi 17 janvier 2015

Chronique • 10 façons de bouleverser le monde - Collectif

Titre : 10 façons de bouleverser le monde
Auteur : Pierre Pelot, Jean-Marc Ligny, Fabrice Colin, Michel Pagel, Johan Heliot, Laurent Genefort, Xavier Mauméjean, Roland C. Wagner, Alain Grousset, Chris Debien
Édition : Flammarion
Collection : Tribal
Sorti en : 2014
Prix : 12,50 €
Nombre de pages : 305
Genre : Science-fiction, nouvelle, uchronie
Traduit par : /
 
 
 
 
"Le passé est l'agglomérat d'une somme infinie de faits et de gestes, susceptibles d'être différents ou de n'avoir jamais existé."
 
Résumé :
"Ébranlée par le choc, une minuscule artère se fissura dans un recoin de son cerveau. Quelques gouttes de sang au contact des neurones.
Un instant à peine.
Juste le temps de détruire une partie de sa mémoire.
Et le monde ne fut pas sauvé."
Et si Hitler avait gagné la Seconde guerre mondiale, quel serait le monde aujourd'hui ? Et si le bug de l'an 2000 s'était vraiment produit, serions-nous libres de nos faits et gestes ?
Notre Histoire se joue à bien peu de choses.
Dix grands noms de la science-fiction, le temps d'une nouvelle, deviennent les maîtres du monde...


J'avais acheté le livre à sa sortie. Il m'avait interpelée, ma prof d'histoire ayant dit qu'on ne réécrivait pas l'histoire. J'avais envie de savoir, d'imaginer ce qu'il pourrait se passer si ça ne s'était pas passé comme ça, ce livre me le proposait.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans la lecture. En effet, les sujets qui m'intéressaient le plus étaient ceux les plus contemporains et ils étaient situé à la fin du recueil. Finalement je pense que ce n'était pas plus mal car j'ai apprécié de plus en plus ma lecture. Les nouvelles couvrent une large partie de l'histoire, de la préhistoire aux années 2000, ce qui permet de plaire à un bon nombre de lecteurs. Les auteurs ont joué le jeu à la perfection et j'ai beaucoup apprécié de voir comment ils voyaient le monde et l'histoire.

Bien sûr, s'agissant d'un recueil, j'ai apprécié certaines nouvelles plus que d'autres. Comme dit plus haut, j'ai plus apprécié, les nouvelles sur l'histoire plus contemporaine. Cependant j'ai beaucoup apprécié la nouvelle sur la préhistoire, je l'ai trouvée très belle. J'ai aussi beaucoup aimé Mémoire en négatif alors que je ne pensais pas l'aimer plus que ça à l'origine. J'ai trouvé l'histoire très touchante et j'ai même regretté que ce ne soit qu'une nouvelle ! Mais ma préférée reste L'affaire Marie Curie (que je ne pensais pas adorer non plus !). J'ai été transportée par l'enquête et j'ai beaucoup aimé. Le format de nouvelle était intéressant, car il permettait de traverser l'histoire en un recueil.

Finalement, je suis très contente de ma lecture et je ressors surprise. Un bon livre pour les novices ou les amateurs d'uchronie !

 


 

samedi 10 janvier 2015

Chronique • Lettre au père - Franz Kafka

Titre : Lettre au père
Auteur : Franz Kafka
Édition : Folio
Collection : 2€
Sorti en : 1953
Prix : 2 €
Nombre de pages : 99
Genre : Autobiographie, Mémoires
Traduit par : Marthe Robert (titre original "Brief an den vater")
 


"De ton fauteuil, tu gouvernais le monde."

Résumé :
"Très cher père,
Tu m'as demandé récemment pourquoi je prétends avoir peur de toi. Comme d'habitude, je n'ai rien su te répondre..."
Réel et fiction ne font qu'un dans la lettre désespérée que Kafka adresse à son père. Il tente, en vain, de comprendre leur relation qui mêle admiration et répulsion, peur et amour, respect et mépris.
Réquisitoire jamais remis à son destinataire, tentative obstinée pour comprendre, la "Lettre au père" est au centre de l'oeuvre de Kafka.


Conseillée vivement par mon copain qui avait adoré, s'étant senti concerné, j'ai décidé de m'y attaquer.

Une lettre d'un fils à son père, destinée à mettre toute une enfance à plat. Franz Kafka ouvre son coeur dans une lettre, revient sur l'éducation que lui a donné son père, sans jamais remettre la faute sur lui, avec beaucoup d'humilité, mêlant respect et haine. Une lettre qui ne parviendra jamais à son destinataire, comme une bouteille d'eau à la mer, perdue dans l'océan. Il s'agit donc d'un récit autobiographique poignant.


Pourtant je n'ai pas été autant touchée que je l'aurais pensé. Les émotions sont là, certes, le récit est bouleversant mais je ne me suis pas sentie à ma place. En effet, durant la lecture, j'avais sans cesse l'impression de lire le journal intime de quelqu'un, de m'immiscer dans la vie intime de Kafka en quelque sorte. A cause de cette impression, j'ai moins apprécié la lecture.
 
Je ne peux pas nier la beauté de la lettre, l'enfance très touchante de Franz Kafka, et tout ce que dégage le livre en lui même, il est évident que c'est une œuvre extrêmement touchante. Cependant, cette impression de voyeurisme m'a réellement dérangée, mais il ne s'agit là que de mon avis très personnel. Un ressenti un peu étrange.
 
Cette lettre reste tout de même très touchante et je la conseille pour les amateurs de biographie ou même les gens un peu curieux !


 

jeudi 1 janvier 2015

Chronique • Nos étoiles contraires - John Green

 
Titre : Nos étoiles contraires
Auteur : John Green
Édition : Nathan
Collection : /
Sorti en : 2013
Prix : 16,90 €
Nombre de pages : 327
Genre : Jeunesse, Romance
Traduit par : Catherine Gibert (titre original "The Fault in Our Stars")

Chanson : Avant toi - Calogero

 
"Tu glisses le truc qui tue entre tes lèvres, mais tu ne lui donnes pas le pouvoir de te tuer."
 
Résumé :
Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.


Je me suis enfin décidée à lire "Nos étoiles contraires", plus d'un an après sa sortie. En vérité, j'avais peur, peur d'être déçue d'un livre qui avait trop fait parlé de lui, peur d'un best seller qui a tiré les larmes de la plupart de ses lecteurs et surtout peur d'être d'en attendre trop de l'auteur, auteur que j'avais déjà lu avec son merveilleux roman "Le théorème des Katherine". Finalement j'ai cédé. Je ne pouvais pas passer à coté de ce livre. Et sincèrement je n'ai pas été déçue. Peut être que c'est du au fait que j'ai lu le livre une fois l'effet de "mode" passé et surtout avec une moins grande attente, due à ma peur de la déception, mais j'ai adoré ce livre.

 Les personnages sont extrêmement attachants. Malgré la maladie, je n'ai à aucun moment ressenti de la pitié pour les personnages. J'étais triste lorsqu'ils étaient tristes, mais j'étais triste avec eux. Pas pour eux. Et ce sentiment est bouleversant. Hazel, Augustus et Isaac, ne l'oublions pas, ont tous les trois beaucoup d'humour. Certaines remarques de ces personnages m'ont fait beaucoup sourire malgré leur humour noir. Ils ont un sens de l'auto-dérision incroyable.

Malgré le thème fort et poignant de la maladie, l'auteur fait passer le lecteur des larmes aux sourires de façon assez fluide.

J'étais préparée à un événement très triste étant donné que beaucoup de personnes disaient qu'elles avaient pleurées. Pourtant je ne m'attendais pas à  cet événement. Les retournements de situations sont remarquables, et grâce à ça j'ai versé ma petite larme alors que je m'étais promis de ne pas pleurer.

J'ai trouvé la fin magnifique. J'avais peur d'une fin trop lourde, trop triste. J'ai été agréablement surprise la fin est belle, et donne un magnifique message d'espoir.