samedi 26 novembre 2016

Chronique • Rouge rubis - Kerstin Gier



 
Madame l'écrivaine,
Après plusieurs hésitations, je me suis finalement décidée à me lancer dans Rouge rubis. J'avais peur que l'histoire soit trop axée sur la vie de Gwendolyn au lycée et même si l'intrigue me plaisait bien, j'avais quelques réticences. Effectivement, j'ai ressenti parfois quelques lenteurs lors de ma lecture. Les passages au lycée m'ont assez ennuyée mais je dois avouer que l'idée générale m'a permis de poursuivre ma lecture plus facilement. La légère tension présente au début permet de donner du rythme au roman. J'ai beaucoup aimé l'ambiance qui règne chez Gwendolyn qui vit dans ce manoir un peu décalé de la réalité, comme conservé d'une autre époque. Mais ce qui m'a le plus plu, ce sont bien évidemment les voyages dans le temps. Bien que pour l'instant, je trouve qu'ils ne sont exploités qu'assez peu, j'ai adoré les préparatifs et les secrets autour des Veilleurs. La dernière partie, beaucoup plus riche en action, a finit de me convaincre et j'ai pu refermer le livre avec la certitude de lire la suite.
Cette envie de poursuivre la lecture a également été alimentée par les personnages. J'ai vraiment beaucoup apprécié Gwendolyn et Gidéon. Malgré le fait que je trouve que les liens entre eux évoluent trop vite - je m'accommodais très bien de leurs piques incessantes qui étaient empreintes de beaucoup d'humour - j'apprécie qu'ils évoluent ensembles. Ils forment un duo parfait. Chez Gwendolyn, j'aime sa sensibilité et son sens de d'humour, chez Gidéon, j'apprécie sa verve et son arrogance qui me fait beaucoup sourire. Je ne me suis pas vraiment attardés sur les personnages qui gravitent autour d'eux mais je pense que certains méritent d'être approfondis et j'espère retrouver James ou la vieille tante de Gwendolyn par exemple.
Merci madame l'écrivaine, malgré un début assez mitigé, j'ai finit par apprécier ma lecture plus que ce que j'attendais.
 

samedi 19 novembre 2016

Le suivi des 100 est de retour !

L'impatience ne me quittait plus et je trépignais d'envie dès que j'en parlais avec quelqu'un qui avait déjà visionné la série. Malgré tout, j'ai réussi à faire preuve de ténacité et j'ai réussi à attendre gentiment que les 100 soient diffusés à la télé. A présent, c'est chose faite ! Je suis très excitée de reprendre le suivi et si comme moi, vous avez tenu jusqu'ici pour enfin voir les épisodes ou alors que vous avez très envie de vous y replonger et d'échanger autour de la série, c'est avec un grand plaisir que je vous annonce que le suivi est rouvert ! Vous pouvez dès à présent lire mon avis sur le premier épisode en cliquant ici ou bien en vous rendant sur le suivi à partir de l'onglet en haut de la page. Les mises à jour se feront sur la page prévue à cet effet afin de ne pouvoir parler librement de la série sans spoiler ceux qui n'auraient pas vu l'épisode.
Au plaisir de partager !

samedi 12 novembre 2016

Chronique • Celle qui sentait venir l'orage - Yves Grevet


 
Monsieur l'écrivain,
J'ai été surprise par le thème de votre livre. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et la surprise a été bonne. L'environnement assez médical et l'ambiance étrange et mal aisante m'ont beaucoup fait penser au Visage de Sara bien que l'histoire soit totalement différente. Votre roman est un livre d'ambiance, surtout dans la première partie. Il s'agit de celle que j'ai préférée car la situation est remplie de secrets, de cachoteries et de questions. On ne connaît pas vraiment Frida, on se doute que le docteur est un personnage louche et on ressent la pression. C'est trépident et j'avais une espèce de curiosité morbide à vouloir savoir ce qu'allait réserver le médecin à notre héroïne. C'est cette curiosité mal placée qui m'a fait ressentir le même sentiment que lors de ma lecture du livre de M. Burgess. Vous avez une tel aisance à décrire des actes effroyables, votre écriture se fait presque scientifique à ces moments-là, épousant parfaitement les instants d'horreurs. Malgré les propos qui peuvent se faire crus, je tiens à souligner que vous préservez tout de même le lecteur afin que la lecture soit juste dérangeante sans être glauque. Pour moi, c'était le juste milieu parfait.
Passé cette première partie auprès de personnages aux allures de savant fou, j'ai abordé la deuxième partie avec un peu plus de réticences. J'étais très heureuse d'apprendre plus de la vie de Frida qui est un personnage qui m'a totalement passionnée. C'est une fille incroyablement courageuse, indépendante et intelligente. Elle est très agréable à suivre car malgré son sang-froid quasi-constant, elle montre parfois ses faiblesses. Toutefois, l'ambiance pesante qui me plaisait beaucoup est devenue beaucoup plus sûre même si la menace reste bien présente. De plus, je n'ai pas trouvé que l'arrivée des nouveaux personnages amenait une nouvelle dynamique. Le récit restait agréable à suivre mais il me manquait cette tension du début, cette menace constante. Je ne me suis pas réellement attachée à ces nouveaux personnages et bien que les premiers étaient affreusement fous, ils m'intriguaient et me passionnaient d'avantage. En revanche, j'ai beaucoup apprécié le dénouement qui est riche.
Merci monsieur l'écrivain, votre livre m'a vraiment fait frémir devant cette histoire de savant fou.

 

dimanche 6 novembre 2016

Bulle • Peau neuve - Elise Griffon



 
Madame la bédéiste,
Votre bande-dessinée n'est pas seulement un livre sur le naturisme et le harcèlement. Non, c'est une porte vers l'adolescence. Vous peignez ce stade de la vie avec une vérité majestueuse. C'est ce qui m'a le plus plu, votre manière de faire de l'anecdote une vérité. Le harcèlement est présent, c'est un des principaux sujet, mais il n'est pas envahissant. Il laisse de la place à la douceur, à la fragilité, à l'émotion. Et ceci est permis par les flash-backs. Je ne vais pas vous le cacher, ils ont été mes moments préférés. Suivre Laura dans son quotidien de vacances sur le bord de l'océan était reposant. C'est doux et fragile. C'est beau. Comment apprécier les abords froids et mornes du collège après ça. Le travail des couleurs collabore d'ailleurs à cet effet. Les couleurs des vacances sont chaudes et enveloppantes tandis que les couleurs de la ville sont d'un terne que seul le manteau rose de Laura parvient à trancher. Comme un signe annonciateur de sa différence. Dans une société qui condamne la différence, vous montrez  grâce au naturisme l'importance de s'accepter, le caractère primat de cette acceptation que l'enfant fait naturellement. Le message est fort mais la fin m'a laissée dubitative. Je l'ai trouvé peut-être un peu brusque et même si la dernière image est forte et illustre bien la délivrance et l'acceptation de soi, j'ai eu l'impression que ce bon en avant desservait un peu votre propos. Malgré tout, j'ai refermé le livre avec beaucoup d'affection pour Laura qui se trouve dans la spirale changeante de l'adolescence mais qui au fond reste elle-même.
Merci madame la bédéiste, votre livre a une douceur incontestée qui témoigne de la dureté de l'adolescence.
 
 

vendredi 4 novembre 2016

Chronique • A ce stade de la nuit - Maylis de Kerangal

 
 
Madame l'écrivaine,
Je ne peux pas réellement dire que j'ai lu votre livre. Non, je l'ai plutôt picoré. Certains passages lus par mon professeur en atelier d'écriture, les autres savourés durant le temps de flottement entre écriture et lecture. Je ne sais pas si c'est la meilleure manière de le lire, mais c'est une manière que j'ai beaucoup appréciée. Je pense qu'elle se prête à votre façon d'écrire, comme sur le motif. Mon professeur aime beaucoup les fantômes, j'ai cru comprendre que vous aussi. Lampedusa provoque en vous une nuée de fantômes en tout genre. Vos fantômes. Que vous partagez gracieusement avec nous. Votre style pourrait faire penser à un exercice d'écriture mais je ne l'ai pas ressenti comme tel. J'ai aimé votre écriture, votre choix des mots, la sensibilité et la douceur qui s'en dégageait. A ce stade de la nuit est un petit bijou de souvenirs condensés. Je ne saurais dire quel est le sentiment qui m'a envahi mais malgré les débuts difficiles du sujet, je le suis sentie bien. J'avais l'impression de vous connaître et de partager vos divagations au cours de la nuit.
Merci madame l'écrivaine, il règne une fragilité dans votre livre, écrit sur les lignes de la nuit.