samedi 28 mars 2015

Top 7 • Les livres qui m'ont bouleversée

Un nouveau petit rendez-vous pour partager encore plus (toujours plus *rires*) de petits top 7 ! Avec le lien des chroniques, liens en violet comme d'habitude, si le livre a été chroniqué !
 

1 - Lettre à mon ravisseur de Lucy Christopher :
LE livre qui m'a bouleversée, auquel j'ai pensé pendant des heures entières en me demandant qui avait raison, si j'avais raison, si c'était bien, mal, normal, bizarre, fou...





 

5
2 - Pierre contre ciseaux d'Inès Garland :
Depuis que je l'ai lu je ne peux pas m'empêcher d'en parler à tout le monde, je pourrais lui trouver toutes les qualités possibles, et je peux vous assurer qu'à la fin de ma lecture j'avais envie de pleurer sans que les larmes coulent et j'avais la boule au ventre.

 
l
3 - Respire d'Anne-Sophie Brasme :
Au même titre que Lettre à mon ravisseur, je me suis sentie dans le flou après ma lecture, impossible de trancher, partagée entre ma raison et mes sentiments.

 
 
4 - Les Justes de Camus :
À qui donner raison ? Ce livre est tellement écrit dans la réalité des hommes, avec une telle force et une telle vérité…

 
 
 
 
 
5 - Hate List de Jennifer Brown :
Encore une fois, j'ai été complètement partagée entre énormément de sentiments différents, qui aimer, qui détester ?

 
  
 
 
6 - La disparition d'Anastasia Cayne de Grégory Galloway :
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Anastasia, si décalée et différente. Tant de mystère en une seule et même personne.

7 - Les mains sales de Jean-Paul Sartre :
Dans la même veine que Les Justes, des tas de questions

mercredi 25 mars 2015

Chronique • Lettres à une disparue - Véronique Massenot

Titre :Lettres à une disparue
Auteur : Véronique Massenot
Édition : Le livre de poche jeunesse
Collection : Histoires de vies
Sorti en : 1998
Prix : 4,95 €
Nombre de pages : 91
Genre : Jeunesse, drame
Traduit par : /

Chanson : Imagine - John Lennon 

"L'inertie des choses me terrasse."


Résumé :
Dans un pays soumis à la dictature, Melina pleure Paloma, sa fille "portée disparue". Et puis un jour, de cette longue nuit, la vie resurgit : Nina, la fille de Paloma serait vivante...

J'avais besoin de lectures courtes que je puisse amener au lycée en parallèle à un livre plus épais.

Les mots d'un mère penchée sur le papier en espérant retrouver sa fille au fond de son cœur, les mots douloureux qui s'écrivent avec l'encre des larmes, les mots forts qui retiennent la vie au bout de la plume…
 
Une correspondance particulière pour un correspondant particulier. Paloma écrit à sa fille disparue. J'ai choisit ce livre un peu par hasard sans savoir de quoi il parlait vraiment. Même si l'auteure précise qu'elle a choisit volontairement de ne choisir ni époque, ni lieu pour garder une universalité, j'ai inconsciemment situé l'action en Argentine, surement à cause de ma récente lecture de Pierre contre ciseaux d'Inès Garland. L'auteur évoque la dictature, les enlèvements, la torture, les enfants adoptés de force… Tant d'atrocités dans un roman destinés aux jeunes. L'auteure reste cependant discrète sur le sujet, et reste consciente qu'elle s'adresse à un public jeune. L'horreur est effacée par la poésie des mots de Paloma, par son amour pour sa fille.

La détresse de Paloma est visible et compréhensible. Disparaître n'est pas mourir. Difficile de faire le deuil d'une personne lorsqu'on espère toujours son retour. Difficile de tourner la page lorsque ses agresseurs n'ont pas été jugés. On comprend le mur auquel fait face Paloma. Pourtant, l'auteure réussit à laisser un message d'espoir, tout en dévoilant les difficultés que subit Paloma. Nous assistons à la reconstruction lente d'une vie, aux atrocités que les hommes peuvent se faire subir. J'ai beaucoup été touchée par cette histoire, soulevant des vérités de l'Histoire.

Malgré le fait que j'ai beaucoup apprécié ma lecture, j'aurais aimé plus de développement. J'ai trouvé que les actions s'enchainaient très rapidement même si le genre épistolaire atténue ce fait. De plus je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec Pierre contre ciseaux qui avait été une véritable révélation. Cependant l'auteure réussit avec brio à mettre les atrocités de la dictature à la portée des plus jeunes même si je conseille tout de même une lecture accompagnée pour adoucir la dureté des faits.

Beaucoup de poésie dans les mots et la tendresse et la douceur d'une mère face à la dureté des actes barbares.
 
P.S. Cette fois, la chanson parait éloignée du livre. Pourtant, elle dévoile pour moi un aspect fondamental de notre société. Pourquoi ne pas vivre la vie que John Lennon propose ?

A la lecture de ce roman, j'ai beaucoup pensé à un film que j'avais vu l'année dernière sur le sujet en cours d'espagnol, mais du point de vue des "adopteurs" cette fois. J'essaie de vous retrouver très vite le titre du film qui m'avait énormément bouleversée.

EDIT : Un grand merci à ma professeure d'espagnol et à l'auteure qui m'ont rappelée le titre du film : "La Historia Oficial" de Luis Puenzo ("L'Histoire Officielle" en français). C'est un film qui m'a beaucoup touchée et je vous le recommande fortement si vous êtes intéressés par le sujet, autant que "Pierre contre ciseaux" et "Lettres à une disparue" !
(excusez moi pour la bande d'annonce en espagnol, je ne l'ai pas trouvée en français ^^')

mercredi 18 mars 2015

Chronique • Central Park - Guillaume Musso

Titre : Central Park
Auteur : Guillaume Musso
Édition : XO
Collection : /
Sorti en : 2014
Prix :  21,90 €
Nombre de pages : 389
Genre : Contemporain, policier
Traduit par : /




 
"Il est des épreuves qu'on ne surmonte jamais vraiment, mais auxquelles on survit, malgré tout."
 
Résumé:
New York, huit heures du matin…
Alice, jeune flic parisien, et Gabriel, pianiste de jazz américain, se réveillent menottés l'un à l'autre sur un banc de Central Park.
Ils ne se connaissent pas et n'ont aucun souvenir de leur rencontre. La veille au soir, Alice faisait la fête avec ses copines sur les Champs-Élysées tandis que Gabriel jouait du piano dans un club de Dublin.
Impossible? Et pourtant ...
Les questions succèdent à la stupéfaction. Comment se sont ils retrouvés dans une situation aussi périlleuse ? D'où provient le sang qui tache le chemisier d'Alice ? Pourquoi manque-t-il une balle dans son arme ?
Pour comprendre ce qui leur arrive et renouer les fils de leurs vies, Alice et Gabriel n'ont pas d'autre choix que de faire équipe. La vérité qu'ils vont découvrir va bouleverser leur existence ...

Je n'avais jamais lu de Musso et ayant eu l'occasion, je me suis lancée avec beaucoup d'espoir dans ce roman.

Le récit est bien mené, le point de vue d'Alice laisse parfois place à des flashbacks intéressants, qui révèlent des points stratégiques et des révélations importantes pour la suite de l'histoire. L'auteur arrive à nous tenir en haleine tout au long de l'histoire, en mêlant ces flashbacks et l'action dans New York. La découpe des chapitres était toujours au cœur de l'action, nous poussant à tourner les pages encore et encore. J'avais toujours envie d'en savoir plus, de découvrir le dénouement, de comprendre. J'étais dans le même cas qu'Alice, cherchant à lier les indices pour enfin avoir le fin mot de l'histoire.

Les personnages sont hauts en couleurs. Authentiques. On peut facilement s'identifier à Alice ou Gabriel tant ils paraissent réalistes. J'ai trouvé que l'auteur se concentrait plus sur leurs défauts, ce qui leur donnait un caractère bien à eux, et révélait leurs qualités de façon plus subtile. Cette manière d'aborder l'humain m'a plu, on découvrait les personnages au fur et à mesure qu'il se rencontrait, comme si nous faisions nous même partie de l'aventure.

Malheureusement, j'ai tout de même été déçue de ma lecture. J'ai trouvé que le suspens changeait de fil conducteur trop souvent, me laissant parfois sur ma faim, dans des pistes qui étaient alors reléguée au second plan, restant trop inexplorées à mon goût. L'auteur voulait surprendre, mais je n'ai pas apprécié tout ces rebondissements, surtout à l'approche de la fin où je commençais à être lassée de tout ces changements. Le dénouement est certes très surprenant et inattendue, mais je ne pense pas avoir été assez réceptive pour l'apprécier à sa juste valeur. Les petites déceptions en cours de lecture ont altéré mon avis. Cependant, j'ai trouvé l'épilogue touchant, un brin de poésie dans les mots, ce que j'ai apprécié.

Je ne peux pas dire que j'ai beaucoup apprécié ma lecture, les déceptions altérant les qualités que j'avais trouvé au roman. Cependant, il reste très bien mené et agréable à lire.
 
 
P.S. Le choix de la chanson est un peu téléphoné, je vous l'accorde *rires* mais la rencontre des deux inconnus dans ce lieu se référait tellement bien à ce roman !
 


samedi 14 mars 2015

Chronique • Racines de Sable - Isabelle Guigou

 
Titre : Racine de Sable
Auteur : Isabelle Guigou
Édition : Le verger des Espérides
Collection : Humanistes en verve !
Sorti en : 2010
Prix :  16 €
Nombre de pages : 159
Genre : Jeunesse, historique
Traduit par : /

Chanson : Mes Racines - Renan Luce




"J'ai deux familles et je serais l'enfant de tout un peuple ; je chanterais le soleil retrouvé, et le fouet des pluies qu'il a dû affronter."

Résumé :
Slimane sait qu'il a été recueilli pendant la guerre qui a opposé la France et l'Algérie. A l'adolescence, il refait le trajet qui l'a mené de son village d'origine à Bou-Saâda. En chemin, il multiplie les rencontres et partage des petits bouts de vie avec des personnages très différents. Toutes ces rencontres l'aident à grandir, à comprendre que nous cherchons tous, d'une manière ou d'une autre, à savoir qui nous sommes vraiment.

Attirée par la poésie du titre, l'originalité de la typographie, sorte de carnet de bord de voyage, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire.

J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteure est repris un témoignage, fait de la biographie quelque chose plus romancée. Ce fait permettait de garder une lecture fluide, peut être moins dure, tout en gardant à l'esprit que c'est l'histoire d'un homme et celle de plusieurs autres. Malgré toutes les duretés dénoncées, l'auteur réussit à garder une certaine finesse, une pudeur pour ne pas prendre parti.

Les personnages sont touchants, ils ont tous une profondeur dans l'âme, une dimension que leur procure la réalité de ces hommes. La dureté de la vie offre des personnages hauts en couleur, vrais, authentiques. Les sentiments et les émotions portés par la récit magnifient l'histoire de Slimane. La réalité des faits et des hommes donne de la force aux mots. J'ai du mal à être critique sur l'histoire de la vie d'un homme, sur ce qu'il a subi et vécu, je ne peux pas juger la vie d'un autre, qui de plus a eu le courage d'affronter le regard des autres en témoignant. Cette histoire une leçon de vie, une leçon de courage, une leçon d'espoir.

L'auteure réussi à retranscrire la vie de Slimane avec beaucoup de pudeur et de sensibilité. Racines de Sable nous emporte au cœur des hommes.

P.S. L'attachement à nos racines que nous pouvons avoir nous font comprendre la volonté de Slimane de découvrir les siennes.

La guerre d’Algérie est une guerre qui, de 1954 à 1962, a opposé l'armée française à des insurgés nationalistes algériens regroupés dans l'ALN (Armée de libération nationale) encadrée par le FLN (Front de libération nationale).
La guerre est surtout due au refus des gouvernements français et des colons de remettre en cause les profondes inégalités civiles, politiques et économiques entre la population d'origine européenne et la population arabo-berbère de religion musulmane. Elle s'est déroulée en Algérie mais aussi en France métropolitaine (avec de nombreux attentats terroristes, assassinats et massacres de manifestants).
La guerre (appelée alors « événements d'Algérie ») a fait entre 500 000 à 1 million de morts. Elle a abouti, en 1962, à l'indépendance de l'Algérie et au départ précipité d'environ un million de « pieds noirs ». En France, la guerre a provoqué la disparition de la Quatrième République et son remplacement par la Cinquième République. Vikidia

mercredi 11 mars 2015

En pellicule • Yobi, le renard à 5 queues - Lee Dung-gang

Titre : Yobi, le renard à 5 queues
Réalisateur : Lee Dung-gang
Pays d'origine : Corée du Sud
Sorti en : 2007
Prix : 15 €
Durée : 1h25

Synopsis:
Yobi est un renard à cinq queues (cinq et non neuf comme dans la légende d'origine) qui, comme tous ceux de son espèce, peut vivre un millier d'années. Il vit sur une colline depuis des siècles, mais, un jour, est contraint d'aller vivre parmi les humains. Il prend pour cela la forme d'une jeune fille. Yobi sympathise rapidement avec Geum-ye, un garçon solitaire et le souffre-douleur de sa classe. Mais Yobi est traquée par un chasseur de renards qui dispose lui aussi de pouvoirs peu communs.

Lorsque Yobi décide d'aller à l'école pour retrouver un des petits extraterrestres(-peluches-trop-mignonnes) avec lesquels elle vit, elle se s'attendait pas à vouloir y retourner. A présent, elle doit cacher sa véritable identité pour que personne ne se doute qu'elle est un renard. Je trouve que les légendes asiatiques sont souvent très poétiques. J'aime les légendes en général, les histoires un peu magiques qui fondent un peuple. Si vous voulez plus d'informations sur la légende du renard à neuf queues, j'ai fait quelques recherches et j'ai trouvé cette page très complète : Nautiljon 
 
Je me suis très vite attachée à Yobi qui est une petite fille pleine de vie, entourée de ces extraterrestres rigolos. J'ai beaucoup aimé l'univers dans lequel elle évolue, cette espèce de cabane à la décoration très spéciale, mélange de nature et d'objets trouvés, perdue au milieu d'une clairière. La magie est bien intégrée, le spectateur n'est pas perdu, les choses sont cohérentes et bien développées, les indices donnés suffisent à la compréhension des évènements par la suite.  Au delà de la beauté graphique du film et de l'aspect magique, j'ai trouvé que les sentiments envoyés étaient très profonds, malgré le fait que l'histoire soit en large partie développée par des enfants. Je trouve que c'est là la plus grande réussite des animés : transmettre de véritables valeurs comme ici l'amitié. Les relations entre les personnages sont cohérents et naturelles, elles sont authentique.
 
La fin m'a un peu déçue, j'aurais peut être enlevé le tout dernier passage. J'ai trouvé qu'il effaçant quelque peu la beauté des évènements précédents mais ça n'altère pas mon visionnage, le film reste très bon malgré ce petit bémol.
 
De très belles images accompagnées de sentiments purs, une très belle découverte.




samedi 7 mars 2015

Chronique • L'Homme-qui-dessine - Benoît Séverac

Titre : L'homme-qui-dessine
Auteur : Benoît Séverac
Édition : Syros
Collection : /
Sorti en : 2014
Prix :  14,50 €
Nombre de pages : 212
Genre : Jeunesse, historique, policier
Traduit par : /


 
 

"De quelque peuple qu'ils soient, quand ils sont confrontés à l'incompréhensible, ils retournent leur peur contre l'étranger."

Résumé :
L'Homme-qui-dessine a été chargé par mes siens de parcourir le monde pour mieux le connaître. Au cours de son voyage, il est fait prisonnier par une tribu d'Hommes-qui-savent dont les membres sont inexplicablement assassinés. L'Homme-qui-dessine a sept nuits, jusqu'à la prochaine lune, pour prouver son innocence…

Benoît Séverac est un auteur que j'ai rencontré grâce à mon option de Littérature et Société en seconde. J'avais trouvé cette entrevue intéressante à la suite de la lecture de "Silence". J'ai donc décidé de lire un autre roman de cet auteur pour découvrir plus de son univers.

L'homme-qui-dessine, Mounj, se retrouve dans une affaire de meurtres… à l'époque de la préhistoire ! J'ai trouvé qu'introduire une enquête policière à la préhistoire était très original, cela m'a beaucoup surprise. Nous suivons le point de vue de Mounj en particulier mais le narrateur est omniprésent. J'ai trouvé que ce choix était judicieux pour une histoire basée dans la préhistoire car cela permettait de donner de la profondeur aux personnages. En effet, je trouve que les hommes de la préhistoire sont souvent méconnus et peu travaillés. En revanche, je n'ai pas trouvé les personnages très attachants, mis à part Maï que j'ai beaucoup apprécié. Je pense que c'est surement dû à la différence entre les sentiments que les Hommes pouvaient avoir à l'époque et ceux que nous éprouvons aujourd'hui. Les sentiments sont plus primitifs, moins romantiques même si l'auteur réussi à mettre en avant des valeurs telles que l'amitié et le sacrifice pour autrui.

Malgré tout ces bons points, j'ai eu quelques difficultés à me plonger dans ma lecture. J'ai eu certaines lenteurs et je n'ai pas trouvé que le rythme était haletant, mais cet aspect s'arrange vers la fin avec le dénouement. Le roman reste agréable et son originalité est surprenante. Benoît Séverac a réussi à me faire apprécier une époque que je n'apprécie pas tellement malgré les quelques lenteurs que j'ai subies.

Le roman est à découvrir même s'il a eu du mal à me convaincre, l'auteur dévoile des valeurs universelles et des problèmes qui sont au cœur des débats d'aujourd'hui.

Des informations sur la différence entre les hommes-droits et les hommes-qui-savent du livre? J'ai trouvé ce site pour ceux qui veulent aller plus loin : Hominidés.com