samedi 28 février 2015

Chronique • Tous pressés - Bernard Friot

Titre : Tous pressés
Auteur : Bernard Friot
Édition : Milan 
Collection : /
Sorti en : 2011
Prix : 10,90 €
Nombre de pages : 127
Genre : Jeunesse, nouvelle
Traduit par : /

Chanson : Je suis en retard - Alice au pays des Merveilles


"Tout va bien. C'est ça mon problème. Oui, ça roule pour moi, cool, tranquille. C'est inquiétant."

 Résumé :
- C'est quoi, Tous pressés ?
- Le dernier opus des Histoires pressées.
- Mais pourquoi "pressées" ?
- Parce qu'elles sont courtes.
- Pourquoi "Tous" pressés ?
- Parce que c'est pour tous : petits, grands, enfants, parents, maîtresses, gros, rouquins, chanteurs de bel canto... TOUS !

Je suis tombée par hasard sur le dernier volume des histoires pressées de Bernard Friot et j'ai eu envie de retomber en enfance. En effet, lorsque j'étais à l'école primaire, j'ai eu quelques rares professeurs qui nous lisaient ces histoires.

Les histoires pressées sont un concept que j'apprécie énormément. Ce sont de courtes histoires dont la chute est souvent surprenante. Si vous cherchez une lecture drôle, facile à lire et que vois n'avez pas trop de temps, ces recueils sont fait pour vous ! Les histoires se lisent en un rien de temps, vous font sourire et vous pouvez fermer le livre sans attendre la suite de l'histoire. Le seul risque est de vouloir lire le recueil d'une traite pour pouvoir découvrir les histoires de l'auteur !

On pourrait imaginer qu'il s'agit d'un style très jeunesse mais comme le dit si bien Bernard Friot, ses histoires sont pour tout le monde. Que vous soyez enfants, adolescents, adultes, retraités, les histoires pressées sont faites pour vous. Pas de registre particulier, une lecture simple, rapide, agréable.

J'ai beaucoup aimé le dernier opus et retrouver l'univers de l'auteur. Je suis même triste qu'il est décidé que se soit le der des ders !

 
P.S : Qu'est ce qui aurait pu mieux aller à des histoires pressées qu'un lapin en retard ?

vendredi 20 février 2015

Chronique • Pierre contre ciseaux - Inés Garland

Titre : Pierre contre ciseaux
Auteur : Inés Garland
Édition : Ecole des loisirs
Collection : Médium
Sorti en : 2009
Prix : 16 €
Nombre de pages : 228
Genre : Jeunesse, drame
Traduit par : Sophie Hofnung (titre original "Piedra, papel o tijera")


 
"Il ne restait plus que ses yeux et je voyageais en eux vers un espace infini."

Résumé :
Alma habite à Buenos Aires. Chaque week-end, elle retrouve Carmen et Marito dans une île du delta. Avec eux, elle découvre la liberté, l'amour et la vie dure.
Mais le coup d'État du 24 mars 1976 et l'instauration d'un régime de terreur les éloignent. Le temps de l'innocence où on pouvait tout résoudre en jouant à pierre, feuille, ciseaux est révolu.
Marito l'aide à ouvrir les yeux. Révoltée et amoureuse, Alma se dégage de la gangue familiale, de son égoïsme de nantis, découvre la lutte sociale, mais aussi le visage hideux de la violence politique. Et la tragédie s'invite dans leur vie.
Une magnifique histoire d'amours impossibles et de rêves qui se perdent dans les eaux troubles du fleuve et dans les heures noires de l'histoire de la dictature argentine.

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque, attirée par la couverture et le titre. Je l'avais légèrement oublié durant le challenge mais à chaque fois que je voyais la couverture, j'avais très envie de le lire.

Nous suivons Alma, un jeune fille qui raconte son passé, son enfance passé dans une île d'Argentine, aux côtés de Carmen, Marito, Tordo, dona Angela, la Hongroise… J'ai beaucoup aimé son point de vue, je me suis très rapidement attachée à elle, c'est une héroïne très sensible. Le déroulement sur plusieurs années m'a semblé parfait. On apprend à connaître Alma, à la comprendre, on vit dans son univers. On la voit grandir, s'épanouir, vivre.

Je n'ai pas trouvé de réelle action dans la première partie. On suit simplement Alma dans ses journées, ses émotions, ses jeux avec Carmen et Marito, ses peurs et craintes, ses envies… Cette absence ne m'a absolument pas dérangée. Alma est à elle seule le fil conducteur de cette histoire. Elle la mène à bout sans fausses notes. La seconde partie est un peu plus dans l'action, même si Alma n'y est pas au cœur. J'ai aimé cette fluidité, cette façon d'écrire si simple, si proche des émotions et du cœur. Pas besoin de tenir le lecteur en haleine, il tient tout seul, attaché aux personnages, à l'île et à la douceur des mots. J'avais l'impression de vivre sur l'île, j'ai voyagé jusqu'en Argentine, vivant auprès d'Alma.

Ce livre m'a réellement bouleversée. Depuis que j'ai tourné la dernière page, je n'arrête pas d'y penser. L'histoire est d'autant plus touchante que nous suivons Alma depuis son enfance, nous avons appris à la connaître, j'avais l'impression de lire l'histoire d'une amie. L'histoire d'Alma n'est peut être pas vraie mais des personnes ont vécu ça. Elles ont vécu la vie d'Alma. Ce livre leur rend un hommage magnifique. Je ne sais pas quoi dire sur les émotions que j'ai ressenties, tant j'ai été émue et touchée par ce roman.

Plus qu'un coup de cœur, Pierre contre ciseaux est du cristal, de la poésie sur une vie.



P.S : Un chanson sur "los desaparecidos", enlevés pendant la dictature argentine, quoi de mieux pour illustrer ce roman au cœur de l'Histoire.


Note de l'éditeur sur la dictature en Argentine
(Pierre contre ciseaux, Inès Garland, Ecole des loisirs.)



jeudi 19 février 2015

Challenge • Bilan de petit mois, petites lectures

Je vous l'accorde, le mois de février n'est pas finit mais j'ai déjà mené à bout le challenge "Petit mois, petites lectures". J'ai consacré mes lectures aux livres du challenge et le fait d'être en vacances, plus les 16 heures de train ont bien aidé, je vous assure. Nous sommes donc le 19 février et je peux dire que j'ai réussi mon challenge haut la main !

Petit récapitulatif !
J'avais choisis de lire : (vous pouvez cliquer sur le titre pour atteindre la chronique correspondante)
- Conspiration 365 : Janvier de Gabrielle Lord, 202 pages
- Chasseur d'orages d'Élise Fontenaille, 92 pages
- Si je reste de Gayle Formant, 187 pages
- Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet, 123 pages
- Les Justes d'Albert Camus, 150 pages
- Respire d'Anne-Sophie Brasse, 180 pages

Ce qui nous donne en tout, un total de 6 livres et de 934 pages. Presque 1000 pages de roman de moins de 200 pages ! (oui souvenez-vous, j'avais légèrement triché u.u)

Chronique • Respire - Anne-Sophie Brasme

Lu dans le cadre du challenge petit mois, petites lectures.

Titre : Respire
Auteur : Anne-Sophie Brasme
Édition : Fayard
Collection : /
Sorti en : 2001
Prix :  14 €
Nombre de pages : 180
Genre : Drame
Traduit par : /

Chanson : Vanina - Dave

 "On n'échappe pas à sa propre folie en s'efforçant d'agir comme les gens normaux."

Résumé :
Charlène et Sarah s'aiment comme deux sœurs. Mais la passion fait des ravages. S'instaure peu à peu une relation perverse entre les deux jeunes filles : Sarah provoque, multiple les humiliations publiques, accable de reproches son amie, qui accepte son sort. Jusqu'à l'irréparable.

J'avais tellement entendu parler de Respire que je l'ai rapidement acheté et il me tardait vraiment de le découvrir.

L'histoire est racontée par Charlène qui retrace sa vie au fil des mots. Son enfance, sa famille, ses amis, l'école, l'adolescence, son premier amour… J'ai vraiment été plongée dans ma lecture et j'avais l'impression de marcher aux côtés de l'héroïne. Pour dire, j'ai dévoré le livre en une journée, ne le lâchant plus à partir des premiers chapitres, je ne voulais pas le quitter avant de l'avoir finit.

Je me suis attachée à Charlène dès les premières pages, j'avais envie de savoir, de comprendre, de la suivre. Je détestais Sarah autant que Charlène l'aimait. J'ai vu dans ce personnage toute la manipulation qu'une personne pouvait avoir et à quel point elle pouvait briser une vie. Au fil des lignes, l'auteure nous présente une relation à un seul sens. On s'aperçoit très vite que la relation est malsaine. Le thème est fort, oscillant entre harcèlement et dépendance, et je l'ai trouvé très bien développé. Le point de vue de Charlène permet de voir ce qu'elle a subit. Il permet de nous attacher. Car Charlène n'est pas un personnage tout blanc. Elle fait des erreurs, comme tout le monde. Le réalisme de l'histoire, des sentiments et des émotions m'a touché. Pas de fioritures. Juste des mots, comme le témoignage d'une vie vécue sous le fardeau d'une dépendance trop forte.

Je ne sais que dire sur le roman tant j'ai été bouleversée. L'auteure a réussi à provoquer une véritable addiction jusqu'à que j'ai refermé le livre. Je me suis énormément posée de questions durant ma lecture. Comment peut-on en arriver là ? Et cette question s'applique tant à Sarah qui tuait son amie à petit feu, qu'à Charlène dont le quotidien était rythmé par une passion destructrice.

Un roman fort, poignant, qui vous prend aux tripes et qui vous laisse des nœuds dans le ventre et des questions plein la tête.


P.S : Une dépendance qui brise une vie.


mercredi 18 février 2015

Chronique • Les Justes - Albert Camus


Lu dans le cadre du challenge petit mois, petites lectures.

Titre : Les Justes
Auteur : Albert Camus
Édition : Gallimard
Collection : Folio
Sorti en : 1950
Prix :  5,20 €
Nombre de pages : 150
Genre : Théâtre, Drame
Traduit par : /


 
"Pour pardonner tes crimes, ils t'en font commettre d'autres?"
 Résumé :
"Ne pleurez pas. Non, non, ne pleurez pas ! Vous voyez bien que c'est le jour de la justification. Quelque chose s'élève à cette heure qui est notre témoignage à nous autres révoltés : Yanek n'est plus un meurtrier. Un bruit terrible ! Il suffit d'un bruit terrible et le voilà retourné à la joie de l'enfance."

J'avais étudié un extrait de la pièce l'année dernière et j'avais eu très envie de la lire dans son intégralité.

Basé sur des faits réels, Camus raconte comment un groupe de 5 socialistes révolutionnaires font un attentat contre le Grand Duc Serge. Cette pièce amène des réflexions existentielles sur la justice et notamment la peine de mort.

Je ne sas réellement pas quoi dire sur cette pièce. Elle est tout simplement bouleversante. Je l'ai lue d'une traite, sans m'en décrocher. Il est vrai que le théâtre moderne se lit relativement rapidement mais je ne lisais pas pour finir ou savoir la fin, je lisais parce que je ne pouvais plus sortir de l'histoire. Tout repose sur les épaules des personnages. Je pense que c'est fréquent au théâtre car le livre est basé sur les interactions mais Albert Camus a développé des personnages très attachants, qui défendent une idée commune mais d'une manière différente. Et je pense que c'est ici que se trouve la différence. Il a réussi à mettre en avant la complexité des personnes et leur singularité. Il n'y a qu'un seul personnage que je n'ai pas apprécié, mais ce n'est pas tant pour ses actes que pour sa place dans le roman. J'ai trouvé que Dora n'était pas vraiment à sa place, je n'ai pas réussi à saisir son importance dans la pièce. Je sais cependant qu'elle doit être indispensable au bon déroulement car elle est tout de même présente dans la majorité des scènes. Mon personnage préféré est sans conteste Yanek. C'est un jeune homme idéaliste qui pense être juste. J'ai trouvé qu'il avait une grande sensibilité, il se fait appeler le Poète, qu'il était entier et qu'il répondait à ses valeurs. Boria a été un autre personnage que j'ai beaucoup apprécié. Homme de raison, il est le chef du groupe mais reste compréhensif envers ses hommes. J'ai même réussi à m'attacher à Stepan qui est pourtant le plus radical du groupe, n'ayant aucun remord. Il a un lourd passé et j'ai réussi à comprendre ses engagements, même si j'étais plus proche de ceux de Yanek.

En résumé, les personnages de l'histoire m'ont fait aimer la pièce. Ils étaient si authentiques que je me serais vue à leurs côtés.


P.S : La chanson parle d'une révolte, d'un homme qui reste sur ses positions. Elle est, en effet, très éloignée de la pièce et des personnages qui commettent un attentat mais dans le fond, ils se révoltent tous, à leur manière.

Pièce de théâtre en réponse au livre Les Mains sales de Jean-Paul Sartre situant un groupe de révolutionnaires socialistes cherchant à éliminer un traître du Parti. Comme le dit Camus lui-même, son texte est inspiré d'événements historiques et de personnages réels ayant eu lieu en 1905, sa source étant le livre de Boris Savinkov, Souvenirs d'un terroriste.

mardi 17 février 2015

Chronique • Lettres de mon moulin - Alphonse Daudet

Lu dans le cadre du challenge petit mois, petites lectures

Titre : Lettres de mon moulin
Auteur : Alphonse Daudet
Édition : Lito
Collection : /
Sorti en : 1869
Prix : ? 
Nombre de pages : 123
Genre : Conte, nouvelle, classique
Traduit par : /
(Excusez moi pour le peu d'informations mais j'ai une vieille édition que je n'ai pas trouvée sur Internet :()

Chanson : Tournent les violons - Jean-Jacques Goldman
"Eh bien, non ! je suis encore trop près de Paris. Tous les jours, jusque dans mes pins, il m'envoie les éclaboussures de ses tristesses…"

Résumé :
La chèvre de M. Seguin, Le secret de maître Cornille, L'Arlésienne, La mule du pape… Verve et émotion : tout le talent d'Alphonse Daudet pour nous faire découvrir la Provence ensoleillée et ses figures pittoresques dans ses contes savoureux.

Lettres de mon moulin trainait depuis très longtemps dans ma bibliothèque, le livre ayant appartenu à ma mère. J'ai encore une fois profité du challenge pour le sortir. Je ne crois pas avoir la version complète car je n'ai seulement que 9 nouvelles et en me renseignant un peu j'ai appris qu'il existait Les vieux, et celle-ci manque à l'appel dans mon édition.

Des nouvelles très courtes, dont je ne connaissais que La chèvre de M. Seguin. En effet, j'ai découvert chacune des nouvelles au fil de ma lecture. Je m'attendais à des histoires pour enfants, étant donné que La chèvre de M. Seguin est souvent étudiée à l'école, mais j'ai découvert des nouvelles beaucoup plus sombres, avec des fins beaucoup plus tragiques. J'ai parfois eu énormément de mal à rester concentrée dans ma lecture, lâchant prise plusieurs fois, ne comprenant toujours pas ce que je lisais, cette lecture a été pour ma part plutôt frustrante. Ces nouvelles restent des classiques, très bien écrites, proches du lecteur puisqu'elles sont à l'origine des lettres, ce qui d'ailleurs m'a bien plu étant donné que j'avais l'impression de connaître un peu plus l'auteur.

Une nouvelle m'a attiré un peu plus que les autres, et j'ai pris énormément de plaisir à la lire. Il s'agit de La légende de l'homme à la cervelle d'or. L'histoire est touchante bien qu'elle ne fasse seulement quelques pages et c'est le seul personnage auquel je me suis attachée, mis à part la mule de La mule du pape.

Une lecture un peu décevante dans le sens où je m'attendais à une lecture plus légère, plus simple mais qui reste tout de même enrichissante.
 

P.S : La chanson s'est imposée à moi durant ma lecture, tout simplement *rires*.

LES VIEUX.

Une lettre, père Azan ?
— Oui, monsieur… ça vient de Paris.
Il était tout fier que ça vînt de Paris, ce brave père Azan… Pas moi. Quelque chose me disait que cette Parisienne de la rue Jean-Jacques, tombant sur ma table à l’improviste et de si grand matin, allait me faire perdre toute ma journée. Je ne me trompais pas, voyez plutôt :
Il faut que tu me rendes un service, mon ami. Tu vas fermer ton moulin pour un jour et t’en aller tout de suite à Eyguières… Eyguières est un gros bourg à trois ou quatre lieues de chez toi, — une promenade. En arrivant, tu demanderas le couvent des Orphelines. La première maison après le couvent est une maison basse à volets gris avec un jardinet derrière. Tu entreras sans frapper, — la porte est toujours ouverte, — et, en entrant, tu crieras bien fort : « Bonjour, braves gens ! Je suis l’ami de Maurice… » Alors, tu verras deux petits vieux, oh ! mais vieux, vieux, archivieux, te tendre les bras du fond de leurs grands fauteuils, et tu les embrasseras de ma part, avec tout ton cœur, comme s’ils étaient à toi. Puis vous causerez ; ils te parleront de moi, rien que de moi ; ils te raconteront mille folies que tu écouteras sans rire… Tu ne riras pas, hein ?… Ce sont mes grands-parents, deux êtres dont je suis toute la vie et qui ne m’ont pas vu depuis dix ans… Dix ans, c’est long ! Mais que veux-tu ? moi, Paris me tient ; eux, c’est le grand âge… Ils sont si vieux, s’ils venaient me voir, ils se casseraient en route… Heureusement, tu es là-bas, mon cher meunier, et, en t’embrassant, les pauvres gens croiront m’embrasser un peu moi-même… Je leur ai si souvent parlé de nous et de cette bonne amitié dont…
Le diable soit de l’amitié ! Justement ce matin-là il faisait un temps admirable, mais qui ne valait rien pour courir les routes : trop de mistral et trop de soleil, une vraie journée de Provence. Quand cette maudite lettre arriva, j’avais déjà choisi mon cagnard (abri) entre deux roches, et je rêvais de rester là tout le jour, comme un lézard, à boire de la lumière, en écoutant chanter les pins… Enfin, que voulez-vous faire ? Je fermai le moulin en maugréant, je mis la clef sous la chatière. Mon bâton, ma pipe, et me voilà parti.

Extrait de Les Vieux sur Wikisource.
 
 
 

samedi 14 février 2015

Chronique • Si je reste - Gayle Forman


Lu dans le cadre du challenge petit mois, petites lectures.

Titre : Si je reste
Auteur : Gayle Forman
Edition : Pocket
Collection : /
Sorti en : 2014
Prix : 6,20 €
Nombre de pages : 183
Genre : Drame
Traduit par : Marie-France Girod (titre original "If I stay")

Chanson : Partir avant les miens - Balavoine

 

"Je me rends compte maintenant que c'est facile de mourir. C'est vivre qui est difficile."

Résumé :
Mia a 17 ans. Un petit ami rock star en herbe. Des parents excentriques. Des copains prétentieux. Un petit frère craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle.
Quand tout s'arrête. Ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Un banal accident de voiture... Comme détaché, son esprit contemple son corps, brisé. Mai voit tout, entend tout. Transportée à l'hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostics des médecins. Entre rires et larmes, elle revoit sa vie d'avant, imagine sa vie d'après. Sortir du coma, d'accord, mais à quoi bon? Partir, revenir? Si je reste...

Après l'engouement suscité par Si je reste, je l'ai rapidement sorti de ma PAL toujours en profitant du challenge.

Le roman est raconté du point de vue du "fantôme" de Mia, coincée entre le monde des vivants et celui des morts. Une position transitoire qui lui permet de choisir de quel côté elle préfère basculer. L'histoire est partagée par ce que vit la jeune fille dans l'hôpital, les visites de ses proches, les soins des infirmières, etc. et ses souvenirs en compagnie de sa famille, ses amis et la musique.

L'histoire est extrêmement touchante et le personnage de Mia l'est aussi. Le fait qu'elle soit là sans être là permettait au roman de jouer sur passé et présent, s'attardant même parfois sur le futur que l'héroïne, pourrait vivre. J'ai trouvé Mia très attachantes, comme tout les personnages d'ailleurs. J'ai beaucoup aimé le grand-père de Mia, très affecté par la situation et à la fois si compréhensif. Un passage où il est présent m'a même arraché quelques larmes, tellement ses paroles étaient touchantes. Mia est un personnage très mature, sensible et j l'ai compris du début jusqu'à la fin. Elle aurait pu choisir n'importe qu'elle issue je l'aurais comprise. Je me suis retrouvée en elle, ce qui m'a permis de vraiment m'attacher.

La plume de l'auteur est agréable et les sentiments des personnages sont bien abordés. De plus, j'ai trouvé que la majorité des personnages étaient bien développés, et ceux qui l'étaient moins n'étaient que de passage. Le roman est réellement axé sur les émotions et les sentiments mais surtout sur une question existentielle : vivre ou mourir.

Un roman bien développé mais surtout très touchant avec des personnages forts.


P.S : J'ai trouvé que la chanson était en raccord avec les sentiments de Mia qui a du mal à faire face au choix devant la perte de sa famille.

Bonus :
 

jeudi 12 février 2015

Chronique • Chasseur d'orages - Elise Fontenaille


Lu dans le cadre du challenge petit mois, petites lectures.

Titre : Chasseurs d'orages
Auteur : Elise Fontenaille
Édition : Au Rouergue
Collection : Doado
Sorti en : 2009
Prix : 6,50 €
Nombre de pages : 92
Genre : Jeunesse
Traduit par : /
 
Chanson : No Celling - Eddie Vedder (Into the Wild)


 
"Tout ira bien, il suffit de suivre les lumières."

Résumé :
Ils sont quatre, tassés dans un van, avec 2500 kilomètres de highway devant eux, depuis Vancouver jusqu'à Santa Fe. Il y a Mina, une petite brune mignonne qui photographie tout ce qu'elle voit. Moon, un grand Indien baraqué, le genre qui plaît aux filles. Blondie, une Chinoise teinte en blonde, comme Marilyn Monroe. Et Herb, qui a fui son ghetto de riches, les cendres de son grand-père sous le bras. Le van file au travers des forêts et des déserts. Un décor de western ou de road-movie, à part que c'est la vraie vie. Avec des rencontres, des rires, le souvenir des morts...et des coups de foudre !

Je suis tombée sur le livre un peu par hasard à la bibliothèque et il m'a donné envie. J'en ai donc profité pour l'intégrer dans le challenge.

Après la mort de son grand-père, Herb décide d'aller répandre ses cendres aux Lightning Field. Sur sa route, il rencontre trois autres adolescents qui partent alors en road-trip. L'histoire est donc racontée par Herb, le personnage principal. Je m'attendais à une histoire à plusieurs voix, mais compte tenu du nombre de pages, je comprends que cela aurait été difficile à développer.

L'univers de Herb ainsi que les paysages auxquels il fait face sont extrêmement bien dépeints. En effet, j'ai été directement plongée dans les immenses forêts et j'avais une vison très claire des Lightning Field même si après quelques recherches, je me suis aperçue que la réalité ne correspondait pas tout à fait. Mais l'image qui s'était crée dans ma tête était quand à elle claire. En contrepartie, j'ai était quelque peu déçue par les personnages. J'ai trouvé que les deux garçons, Herb et Moon, étaient vraiment attachants et profond car leur histoire et leur passé respectifs étaient plus développés que ceux des filles. Cependant, j'aurais vraiment apprécié avoir plus de détails sur chacun des personnages qui avaient beaucoup de potentiels à mon avis. Malheureusement, la taille du roman joue encore, je pense qu'il aurait été difficile d'amener les sentiments de chaque personnages en si peu de pages. L'histoire reste tout de même extrêmement touchante, les personnages développés sont intéressants, et le geste de Herb est magnifique.

Lorsque je suis sortie de ma lecture, je me suis dit qu'il s'agissait d'un très bon roman, voire excellent, qui frôlait le coup de cœur, mais en réalisant ce que je lui reprochais, je me suis aperçue qu'il était peut être un peu moins bon que ce que je pensais. Je reste toutefois persuadée qu'il vaut largement le détour malgré ce que je lui reproche, je l'ai adoré.

Un livre peut être un peu court pour épuiser tout ce qu'il peut offrir mais qui reste une découverte merveilleuse.


P.S : Into the Wild est mon film préféré et cette musique est surement celle que j'aime le plus dans le film. Ce livre m'a fait penser à Into the Wild à cause de ses grands espaces et ses grandes étendues. J'avais envie de lier un peu de ces deux univers d'évasion.

Bonus :
The Lightning Field est une œuvre de Land art créée en 1974 par Walter De Maria et installée au Nouveau-Mexique, aux Etats-Unis. The Lightning Field (littéralement « Le Champ d'éclairs ») est située dans le nord du comté de Catron, au Nouveau-Mexique, à 2 200 m d'altitude, au milieu d'un plateau désert. L'œuvre consiste en 400 poteaux en acier inoxydable.
Wikipédia

lundi 9 février 2015

Chronique • Conspiration 365 : Janvier - Gabrielle Lord

Lu dans le cadre du challenge petit mois, petites lectures.

Titre : Conspiration 365 : Janvier
Auteur : Gabrielle Lord
Édition : Rageot
Collection : Poche
Sorti en : 2009
Prix : 5,90 €
Nombre de pages : 202
Genre : Jeunesse, thriller
Traduit par : Ariane Bataille (titre original "Conspiracy 365 : January")

Chanson : Jeunesse talking blues - FAUVE


"Je m'appelle Cal Ormond, j'ai quinze ans, je suis un fugitif…"

Résumé :
La veille du Nouvel An, Cal, 15 ans, reçoit un terrible avertissement :
"Ils ont tué ton père.
Ils te tueront.
Tu dois te cacher pendant un an !"
Commence alors pour lui une folle course contre la montre. Chaque seconde qui passe risque d'être la dernière.
Cal a 365 jours pour survivre.

Le livre trainait depuis un moment dans ma bibliothèque et le challenge petites lectures m'a perms de le sortir en trichant un peu.

Cal est un jeune garçon dont l'année commence mal. Son père est mort et des gens cherchent à le capturer pour des raisons qui lui sont inconnues. Les seules choses qu'il sait proviennent de dessins faits par son père alors qu'il était malade. Des dessins dont il n'a pas la réelle signification.

J'ai trouvé que Cal était un personnage très mature et que son implication pour honorer la promesse qu'il avait fait à son père avant sa mort était très touchante. Sa protection envers sa mère et sa petite sœur était elle aussi attendrissante car Cal paraissait près à donner sa vie pour les protéger. Il reste malheureusement le seul personnage que j'ai apprécié, j'ai trouvé les autres trop effacés, hormis peut être son père qui était souvent présent dans les souvenirs.

L'action du roman commence directement. En effet, nous sommes plongé dans les péripéties dès les premières pages. Le rythme est haletant, l'auteure ne nous laisse aucun répit et en refermant le livre, on a l'impression d'avoir couru ave Cal durant tout le long. Malgré ça, j'ai eu du mal à me plonger entièrement dans l'histoire, peut être du à ma période de bacs blancs. J'ai donc eu des difficultés à venir à bout du livre, ayant laissé une pause à la moitié. J'avais l'impression que le sort s'abattait sur le héros et comme il n'avait jamais une seconde de répit, moi non plus. Cependant, j'ai trouvé étrange de ne pas apprécier ce rythme et ces actions. La fin annonce bien les tomes à venir, mais elle ne m'a pas donné vraiment envie de lire la suite.

Un roman qui me laisse songeuse. Il aurait du me faire vibrer avec ses actions, je n'ai pas ressenti tout ce que j'aurais aimé.

 

P.S : FAUVE est un groupe que j'apprécie énormément même si je n'en écoute pas tout les jours, parce qu'il faut l'avouer, il faut une énorme force mentale pour pouvoir le faire *rires*. Pour ce roman, j'avais besoin de paroles fortes, qui montraient que l'adolescence donne parfois énormément de responsabilités et qu'on peut s'écrouler sous leurs poids.

dimanche 8 février 2015

Chronique • Victoria rêve - Timothée de Fombelle

Titre : Victoria rêve
Auteur : Timothée de Fombelle
Édition : Gallimard jeunesse 
Collection : /
Sorti en : 2012
Prix : 13,50 €
Nombre de pages : 105
Genre : Jeunesse
Traduit par : /

Chanson : Je m'voyais déjà - Charles Aznavour




"Il y avait seulement, à la hauteur de ses yeux, une longue étagère unique, remplie de livres, qui faisait le tour de la chambre. Cette ligne de livres, Victoria l'appelait l'horizon."

Résumé :
Victoria voulait une vue d'aventures, une vie folle, une vie plus grand qu'elle.

Je voulais absolument lire un roman de Timothée de Fombelle à cause des nombreux avis positif sur ceux-ci. Aujourd'hui c'est chose faite avec Victoria rêve.

Victoria est une jeune collégienne passionnée de romans. Rêveuse née, elle vit entre deux mondes : la réalité et celui qu'elle s'imagine. Cependant, elle arrive depuis toujours à faire la différence. Mais un jour, lorsque des événements vont surgir dans sa vie, elle va se rendre compte que la barrière entre réalité et rêve est très mince. Nous sommes donc embarqué dans une merveilleuse aventure, accompagné de Victoria et petit Jo.

J'ai lu le roman très rapidement. La plume de l'auteur est très agréable, fluide, poétique. J'ai beaucoup aimé son style, tout comme l'histoire. Timothée de Fombelle sait trouver les mots justes pour toucher le lecteur et le plonger dans l'univers si particulier de Victoria. J'ai l'impression de mettre envolée pour quelques heures pour atterrir aux cotés de Victoria qui se perd dans son monde.

Les personnages sont attachants. Je me suis sentie très proche de Victoria, bien qu'elle soit très jeune. Je l'ai trouvée très enfantine mais mature à la fois. Elle était partagée entre l'enfance et l'adolescence mais ses réactions étaient toujours très matures. Durant le roman, on la voit réellement grandir et j'ai trouvé que c'était très bien fait. En effet, l'histoire se déroule sur très peu de temps mais le personnage évolue réellement.

J'ai trouvé la chute presque attendue mais ça ne pas absolument pas dérangé. Elle ajoutait de la poésie et démontrait bien la maturité qu'avait acquise Victoria au fil du roman.

Une très belle lecture, très poétique. Je lirais les autres livres de l'auteur avec grand plaisir.

mercredi 4 février 2015

Challenge • Petit mois, petites lectures

J'arrive un peu en retard pour annoncer que j'ai décider de participer au challenge de février qu'Audrey a lancé : petit mois, petites lectures. La règle : lire de petits livres, de moins de 200 pages. Le but étant de faire descendre notre Pile A Lire.

J'ai donc décidé de participer, malgré le fait que j'avais finalement très peu de livres qui étaient conformes à la règle ! Je participe donc avec seulement 5 livres (ou 6 éventuellement si j'en pique un à quelqu'un, ce qui est dans mes projets u.u).

Par conséquent, les chroniques sur les livres du challenge vont être privilégiées, les chroniques déjà écrite attendront sûrement la fin du challenge pour être publiées (oui j'ai des chroniques en réserves u.u). Cependant, la chronique de samedi est déjà prévue et reste d'actualité : Victoria rêve de Timothée de Fombelle.

Conspiration 365 Janvier - Gabrielle Lord
202 pages (je sais, je triche un peu sur celui-ci !)
 Chasseur d'orages - Élise Fontenaille
92 pages
 
Si je reste - Gayle Forman
189 pages
 
Lettres de mon moulin - Alphonse Daudet
123 pages
 
Respire - Anne-Sophie Brasme
180 pages
 
Les Justes - Albert Camus
(celui que je compte emprunter, je ne connais pas le nombre de pages exacts)