mercredi 26 octobre 2016

Chronique • Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee

 
 
Madame l'écrivaine,
Vous suscitez énormément de respect en moi et je ne sais pas vraiment comment commencer. Vous avez écrit un chef d'œuvre de la littérature et je ne vous ai jamais étudié, je ne connais rien de vous mis à part ce roman que vous avez écrit. Je pense sincèrement qu'on ne peut pas passer à coté de votre livre. Il est tant cité dans la littérature jeunesse américaine qu'il est impossible de ne pas vouloir le lire à un moment. Et en plus de cela, votre roman est incroyable. La toile de fond sur les années 30 et la ségrégation pose parfaitement le contexte sans donner un coté trop froid et dur au récit. Vous vous attachez d'avantage à des détails de la vie quotidienne de Jem et Scout et c'est ce qui fait la force de votre roman. Bien sûr, j'ai attendu le procès avec une grande impatience, parce qu'on a un peu l'impression que tout tourne autour de cette action, mais finalement, c'est bien plus que ça. J'ai aimé la douceur de votre récit à travers les yeux de l'intrépide Scout. J'avais l'agréable impression de contempler une vieille photo un peu jaunie par le temps. Tout défilait sous mes yeux avec ce filtre doré et je me suis délectée de cette impression.
Le fait que le récit soit porté par Scout sert beaucoup à l'histoire. La lecture est facile, rapide et souvent amusante. Scout est un personnage espiègle, courageux et qui n'a pas froid aux yeux. Je me suis vraiment attachée à elle, à sa manière de voir le monde, à sa lucidité pour son âge. Jem n'est pas si différent de ce protrait même s'il connaît une évolution plus marquée. En effet, il gagne beaucoup en maturité et en sagesse et je suis contente que Scout n'est pas connu une évolution si grande car je pense que le récit aurait perdu en fraicheur. Elle est authentique jusqu'au bout et porte vraiment très bien le récit.
Merci madame l'écrivaine, je ne sais pas quoi dire de plus sur votre roman tant il est une expérience à vivre.

 

vendredi 14 octobre 2016

Chronique • Cress - Marissa Meyer

 
 
Madame l'écrivaine,
Malgré le fait que j'ai mis assez de temps pour lire votre roman, j'ai passé un agréable moment. Alors, certes, cette lecture m'aura occupé quelques semaines, notamment à cause de la reprise des cours et des lectures qui vont avec, mais aussi à cause de quelques défauts qui m'ont ralentie, mais j'ai vraiment été ravie de retrouver vos personnages. Je me suis rapidement attachée à Cress, beaucoup plus rapidement qu'à Scarlet envers qui je ne ressens pas de grandes émotions. J'ai aimé la naïveté de ce personnage, sa douceur et sa façon de découvrir le monde. Elle est touchante de part son passé mais aussi grâce à toute la pureté qu'elle dégage. Malgré tout, Cinder reste mon personnage favori et je pense que c'est dû au fait qu'on suive ses aventures depuis le début. Pour ce qui est des autres personnages, j'ai apprécié qu'on s'attarde plus sur Thorne et j'ai aimé en apprendre un peu plus sur lui. Je trouve que son évolution est lente mais très intéressante. Iko me fait toujours autant sourire et je ne tarirais pas d'éloge sur Kai.
Malheureusement, j'ai été un peu déçue au niveau de l'action. Pour ce troisième tome, le découpage m'a laissée assez perplexe. En effet, je trouve qu'il sépare trop les personnages, ce qui a vraiment freiné ma lecture. Au lieu de me pousser à avancer pour savoir ce qui allait arriver aux personnages aux chapitres suivants, il m'entraînait à fermer le livre, sachant que l'action allait changer de lieu. De plus, je pense que trois tomes sont suffisant pour s'emparer de la mécanique de réécriture et cela ne m'a pas demandé beaucoup d'effort pour trouvera l'identité de Winter et de son prince. J'aurais bien-sûr aimé avoir un peu plus de surprise mais je pense que votre choix est tout à fait judicieux, j'en reparlerai sûrement lors de ma critique de Winter. Toutefois, la mise en danger et les rebondissements très présent au début et à la fin du livre réussissent à sauver l'action et j'ai finit ma lecture avec beaucoup de plaisir.
Merci madame l'écrivaine, les quelques défauts de ce troisième opus le rende à mes yeux un peu moins bon que les deux précédents, mais il n'en reste pas moins très agréable à lire et très prenant.

samedi 1 octobre 2016

En peliculle • Frantz - François Ozon


 
Monsieur le réalisateur,
Véritable petite pépite, votre film mêle douceur, mélancolie et dureté. Il s'en dégage une beauté fragile et m'a laissée en admiration devant tant de poésie. L'histoire est touchante et votre interprétation m'a donné l'envie de découvrir l'œuvre originale de Maurice Rostand. Cependant, je suis ravie d'avoir rencontré ce drame avec vous, sans en connaître d'avantage. Le scénario m'a vraiment plu. Rien ne va vite dans votre film. On prend le temps. Il y a une lenteur dans le déroulé de l'action mais ce n'est absolument pas négatif. Elle contribue à la douceur et la fragilité qui se dégage tout du long. Je pense que le noir et blanc ainsi que le fait qu'il y est de nombreux dialogues en Allemand contribuent à cet effet. Votre film est authentique. Les relations sont humaines. Le choix des acteurs est merveilleusement bien effectué et j'ai beaucoup aimé la prestation de Paula Beer. Elle incarne parfaitement la douceur d'Anna tout en lui conférant une force incroyable. Anna est sublime. Elle est tout à la fois. J'ai adoré la partie où elle récite Verlaine. J'ai trouvé que c'était un moment magique. Mais après tout, de nombreuses scènes sont magiques dans votre film.
Les autres acteurs font preuve d'un talent tout aussi important. Pierre Niney fait un Adrien incroyable et incarne la fragilité et le tourment de ce personnage à la perfection. C'est un rôle qui oublie le côté un peu gauche et maladroit qu'il peut avoir dans certains films et qui révèle une profondeur et une gravité touchante. Ernst Stötzner et Marie Gruber sont eux aussi parfait dans le rôle des parents de Frantz. Il y a une dualité entre les personnages avec à la fois une complémentarité. Je l'ai ai trouvé très attachants.
Merci monsieur le réalisateur, cette pureté et cette douceur qui se dégage de votre film est incroyablement touchante et laisse dans le cœur une poussière en noir et blanc.