samedi 24 septembre 2016

Chronique • Hunger Games T3 - Suzanne Collins


 
Madame l'écrivaine,
J'avais très envie de me replonger dans l'univers des Hunger Games et enfin savoir le sort qui était réservé aux personnages. Ce troisième tome promettait de nombreux retournements et beaucoup d'action. Il est vrai qu'à ces niveaux, je n'ai pas été déçue. Si le rythme est assez lent au début, à cause du nouvel environnement dont la description m'a brièvement rappelée celle du Mont Weather dans Les 100, il finit par devenir bien plus soutenu comme à son habitude. Les retournements de situation sont assez incroyables, la menace pèse sur tous les personnages, invisible mais bien présente. J'ai vraiment apprécié que le danger ne soit pas seulement présent que pour des personnages avec un intérêt assez limité. Cependant, j'ai trouvé que les évènements tristes n'étaient pas assez développé et qu'on les oubliait assez facilement. Alors oui, c'est la guerre, il y a des pertes mais je pense qu'un peu plus de sentiments n'auraient pas été de refus.
Malgré tous ces bons points, il s'agit du tome que j'ai le moins aimé. Je l'ai trouvé légèrement décousu, sûrement à cause de l'absence de Jeux qui avait une organisation précise à laquelle je m'étais habituée. Cela m'a un peu décontenancée mais je n'ai pas était trop dérangée. En revanche, je n'ai pas pu faire abstraction du comportement de Katniss. Autant j'ai trouvé que Peeta avait un rôle intéressant et novateur, autant Katniss m'a agacée de nombreuses fois. Son indécision et son impulsivité, qui avait pu faire son charme dans les premiers tomes, étaient de trop pour moi cette fois-ci. J'ai même eu l'impression que certaines fois, l'héroïne prenait des accents d'anti-héros. Je me suis sentie d'avantage proche de Gale qui met le doigt sur des choses essentielles, notamment sur le caractère de Katniss, et est fidèle à lui-même. J'ai beaucoup aimé qu'il soit plus présent dans ce dernier tome parce que son rôle avait un réel intérêt de médiateur tout en étant campé sur ses positions.
Merci madame l'écrivaine, ce tome reste d'une importance notable. Malgré ses petits défauts, comme l'épilogue dont je n'ai pas relevé l'intérêt, il reste très bon et clôt la saga avec une grande réussite.
 
 

mercredi 14 septembre 2016

Chronique • Le labyrinthe - James Dashner

 
 
Monsieur l'écrivain,
J'avais déjà vu le début de l'adaptation cinématographique avant de commencer votre livre. Ou plutôt avant de le recommencer. Effectivement, j'avais déjà tenté de lire votre roman a sa sortie mais je n'avais pas réussi à me plonger dans l'histoire et j'avais abandonné seulement après quelques chapitres. Alors oui, ce n'est sûrement pas la meilleure façon pour être objective sur un livre mais cela m'a permis de m'attacher aux personnages et de passer au-dessus des défauts qui auraient pu me freiner. Je dois dire que cela vous a plutôt réussi, j'ai vraiment apprécié ma lecture. L'action est très prenante, il y a un suspens qui pousse à la lecture. Les nombreuses descriptions permettent de se projeter dans le Bloc et de comprendre le flots d'informations à intégrer. Toutefois, ces descriptions ne révèlent jamais trop et préservent l'incompréhension face aux évènements. Le lecteur est dans la même situation que Thomas, dépendant des information que veulent bien révéler les autres blocards. C'est une situation très frustrante mais qui avantage la lecture : on veut toujours en savoir plus.
La recherche de la vérité et le rythme soutenu ont réussi à me faire oublier les défauts présents sur les personnages. En effet, j'ai été agacée par quasiment tous les personnages. Parfois immatures, j'ai trouvé qu'ils manquaient de force et de charisme. Malgré tout, les rebondissements finaux et l'action très prenante tout au long du roman ont réussi à relever le niveau. Pour une fois, j'ai été ravie par l'épilogue, ce qui n'est pas une mince affaire, et j'ai donc refermé le livre sur une bonne note.
Merci monsieur l'écrivain, il est certain qu'il me faut la suite et que j'ai hâte de savoir ce que vous nous avez réservé comme aventures pour la suite !
 
 

samedi 10 septembre 2016

En pellicule • J'aime regarder les filles - Frédéric Louf


 
Monsieur le réalisateur,
Votre film m'a laissé comme un gout amer. J'avais très envie de l'aimer, la situation me plaisait beaucoup et j'étais très enthousiaste à l'idée de découvrir une des premières prestations de Pierre Niney en rôle principal. Je dois tout de même souligner que sur mecs attentes les plus importantes, je n'ai pas été vraiment déçue : le talent de l'acteur est évident et l'immersion dans le Paris des années 80 est plutôt réussie. Cependant, j'ai trouvé que la toile de fond politique n'était qu'un prétexte afin de réaliser certaines scènes. En effet, l'élection de Mitterrand contextualisait le propos sans être approfondi. Le seul personnage a être réellement investi politiquement est Malik, personnage qui n'est que peu présent. J'ai été assez surprise de voir que la romance était très présente dans votre film, je m'attendais d'avantage à une comédie autour des maladresses et difficultés auxquelles ferait face Primo pour s'intégrer à la bourgeoisie.
J'ai ressenti une vive déception face à la tournure que prenait les évènements. J'ai trouvé les personnages antipathique. Primo m'a agacée, les seuls moments où j'ai réussi à l'apprécier sont les moments passés en la compagnie de Malik envers qui il fait preuve d'une véritable amitié. Delphine, que je trouvais être le personnage le plus touchant, a finit par me décevoir en se rapprochant du comportement de ses camarades. La prestation de Lou de Laâge avait quelque chose de Léa Seydoux qui m'a déplu, mais ceci n'est que très subjectif. Je pense que votre film à un grand potentiel dans l'idée, mais le résultat m'est malheureusement apparu comme une bande d'adolescent jouant à se faire du mal et non une romance sincère mais impossible.
Merci monsieur le réalisateur, et veuillez m'excuser d'avoir été aussi dure envers votre film mais j'ai profondément regretté qu'il ne m'enchante pas.

 

dimanche 4 septembre 2016

Chronique • L'élégance du hérisson - Muriel Barbery


 
Madame l'écrivaine,
Votre livre est une petite pépite. J'avais l'impression de manger un chocolat tout au long de ma lecture. Au vu du résumé, je ne pensais pas dire ça mais c'est un livre tellement drôle et réconfortant. Je ne sais pas comment d'écrire votre livre tellement il déborde d'originalité et de fraicheur. C'est un livre qui fait sourire, mais pas que. C'est un récit très intelligent avec des personnages très cultivés. Pourtant ça n'est pas élitiste ou prétentieux. Je sais qu'il y a des gens qui l'ont perçu comme cela mais pour moi il y a beaucoup d'autodérision malgré le fait que oui, c'est un livre intellectuel avec beaucoup de références. Vous avez su mêler humour et réflexion. Il est vrai que c'est assez stéréotypé mais vous riez et jouez de ces idées reçues.
J'ai beaucoup aimé les personnages même si j'avoue avoir eu une petite préférence pour Paloma et ses pensées. Je la trouve très touchante parce qu'elle une façon de voir le monde à la fois lucide et enfantine, elle a une maturité incroyable, une réflexion très poussée. Elle dégage une certaine assurance sans paraître vaniteuse. Elle est simplement elle. Renée est celle qui m'a le plus appris. Elle a une culture débordante. J'aurais aimé qu'il y est peut-être un peu plus de contacts entre les deux protagonistes principaux mais en même temps j'ai trouvé que c'était très bien comme ça. Il y a une proximité de leur esprit sans qu'elles ne s'en rendent compte. J'ai ressenti comme un parfum de nostalgie et d'ancien, alors que votre livre n'est pas spécialement vieux, et je pense que c'est Renée qui m'a véhiculé cette idée que j'ai trouvé très agréable.
Merci madame l'écrivaine, votre livre est magnifiquement beau, poétique et touchant.
 

samedi 3 septembre 2016

Chronique • Je m'appelle Livre et je vais vous raconter mon histoire - John Agard


 
Monsieur l'écrivain,
L'originalité de votre livre est indéniable. Le concept est bien trouvé et je me suis rapidement prise au jeu. Livre est un personnage à part entière. D'un objet, vous le faites passer grâce aux mots à un être vivant. C'est une idée simple, enfantine, mais très bien réalisée. Il y a d'ailleurs un ton assez enfantin favorisé par le tutoiement et la proximité avec le lecteur mais aussi tout le jeu autour du texte parfois grand, parfois petit, et les illustrations de Neil Parker qui font partie intégrante du récit. En plus de raconter une histoire, l'objet livre est très complet et peut plaire autant à de jeunes enfants qu'à des lecteurs plus âgés. Effectivement, la beauté et le soin apporté au livre plait au plus grand nombre et le nombre de références, que ce soit à l'Histoire ou à des textes, permet d'intéresser les lecteurs plus âgés. J'ai beaucoup aimé les citations intégrées au récit qui le rendent vivant tout en gardant à l'esprit le coté éducatif du livre.
Merci monsieur l'écrivain, il fallait oser, vous l'avez fait.
 
 

vendredi 2 septembre 2016

En pellicule • Omar - Sébastien Gabriel


 
Monsieur le réalisateur,
Tombée un peu par hasard sur votre court-métrage, j'ai été surprise et heureuse d'y retrouver François Civil dont j'admire le talent. J'ai beaucoup apprécié la façon dont le sujet est traité. Même si on peut avoir l'impression qu'il reste survolé, notamment parce que la réaction des personnages reste assez vague, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une campagne de sensibilisation dont le message est important. Il y a peut-être un coté un peu aseptisé, je m'imagine la violence homophobe plus agressive mais cela reste tout de même très révélateur, vous n'avez pas besoin d'apitoiement, de grands cris ou de violence physique pour faire passer votre message. Le silence suffit et je dois même dire qu'il est très puissant. J'ai vraiment apprécié les personnages d'Omar et d'Arthur. Leur différence de point de vue face à l'homosexualité tout en la vivant tous les deux montre deux réactions différentes face à l'homophobie : je ne veux pas attirer les regards alors je reste secret et je n'ai pas à me cacher car je suis fier de ce que je suis. Ils se complètent assez bien, l'un faisant réagir l'autre.
Ce que j'ai le plus apprécié dans votre court-métrage, c'est la poésie. C'est ce jeu avec les mots dans ces slams qu'écrivent et se partagent ces deux personnages, c'est toute cette beauté de l'écriture. C'est la chose qui m'a conquise. Je trouve que le slam est très bien utilisé, ses apparitions sont attendues avec impatience mais vous n'en abusez pas. Votre histoire est très bien construite autour de la beauté des mots.
Merci monsieur le réalisateur, j'ai été très agréablement surprise.