lundi 29 août 2016

Chronique • L'amour dure trois ans - Frédéric Beigbeder


 
Monsieur l'écrivain,
Il s'agit du premier roman de votre plume que j'ai lu, et je dois vous avouer que j'avais un peu peur de me lancer. Vous faites beaucoup parler de vous et j'ai cru comprendre que soit on vous aimait, soit on ne vous aimait pas. A vrai dire, après ma lecture, je me suis sentie comme soulagée. Vous avez été comme démystifié. Il est vrai que vous avez un style très particulier : votre écriture est crue mais recherchée, vous jouez avec les mots, c'est ni vulgaire ni soutenu, c'est vous. Je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire ou même aux personnages. Le récit relate une vie désillusionnée par l'amour et le personnage est beaucoup dans l'introspection, se pose pas mal de questions, c'est finalement assez personnel et intime comme roman. En revanche, j'ai aimé votre écriture. J'ai trouvé que l'utilisation de la langue était plus intéressante que le texte en lui même. Je ne sais pas si c'est bien ou non, mais en tout cas, ça ne m'a pas dérangé dans votre roman. Vous avez un humour incroyable. Toutes les pages débordent d'humour. Vous mêlez cynisme, humour noir et ironie à la perfection. Il y a un côté bobo assumé très plaisant parce que c'est très court et que c'est drôle.
Merci monsieur l'écrivain, j'ai été surprise de découvrir votre plume.
 

dimanche 28 août 2016

Chronique • Coeur de Brindille - Yves-Marie Robin


 
 
Monsieur l'écrivain,
Je suis assez triste de devoir vous avouer que je n'ai pas apprécié votre livre comme j'aurais aimé le faire. Vous avez une écriture magnifique, un style bien reconnaissable, entre poésie et franc parlé. Des métaphores pleins les poches, vous êtes un peu un magicien des mots. Malheureusement, cela ne m'a pas suffit. J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages qui pourtant ont une présence certaine : Lolita dégage une assurance incroyable, Diego est surprenant, Angelo touchant... Il n'y a que Monsieur Lemerle a qui je me suis attachée, ce monsieur un peu gauche, un peu perdu mais très attentif et à l'écoute. Cette difficulté à m'attacher a sûrement été causée par le nombre incroyable de points de vue : entre celui de Lolita et Diego, celui d'Angelo, du couple Lemerle et de l'assistante sociale, je me suis sentie un peu perdue. Je fais peut-être une overdose de points de vue multiples tant j'en eu dernièrement.
J'ai aimé le cadre des années 70 ainsi que le milieu du cirque mais je trouve vraiment dommage qu'ils n'est pas étés plus exploités. Je m'attendais à une aventure incroyable sous le chapiteau, entre acrobates et numéros de clown mais j'ai trouvé que le cirque n'étaient finalement qu'un prétexte pour permettre à Lolita de s'échapper. La relation entre Lolita et Diego m'a semblé trop rapide, à moins que j'ai eu un soucis avec la temporalité, perdue entre tous les personnages. Finalement, l'aventure m'est apparue comme un peu simple. Les personnes rencontrées sont toutes très bienveillantes, les personnages principaux ne sont jamais réellement en danger. C'était à la fois assez satisfaisant parce qu'on ne leur souhaite aucun mal, et à la fois un peu trop facile pour eux. Je suis assez mitigée parce que vous exploitez des thèmes importants comme la prison, la déportation avec Moïse, l'alcoolisme, la clandestinité, mais j'aurais beaucoup aimé que cela soit plus profond et traité plus en détail. Toutefois, votre livre a su me toucher grâce aux lettres échangées de Lolita et Angelo. Leur relation est très belle et la ferveur que met Lolita pour voir son frère est remarquable.
Merci monsieur l'écrivain, même si votre livre n'a pas su me convaincre, je reste certaine que vous avez une plume très belle. 
 
 

vendredi 26 août 2016

Chronique • Scarlet - Marissa Meyer

 
 
Madame l'écrivaine,
Je me suis plongée avec beaucoup de joie dans le tome 2 des Chroniques Lunaires. Après un premier tome qui m'avait complètement surprise, je n'attendais pas moins de la suite. J'attendais avec impatience d'être de nouveau immergée dans cet univers futuriste et de faire la connaissance de Scarlet. C'est pourquoi j'ai été un peu chiffonnée de voir qu'elle partageait la narration avec Cinder. Le découpage m'a laissée un peu perplexe parce qu'avoir le point de vue de ce personnge si tôt ne m'a pas permis de m'attacher à Scarlet comme j'avais pu le faire pour Cinder. J'ai trouvé qu'elle était très présente par rapport au personnage principal de ce tome. Malgré tout, j'ai finit par apprécier Scarlet, même si je la trouve plus fade que Cinder. Je pense que cette sensation est engendrée par le parallèle effectué par les points de vue qui facilite parallèle entre les personnages. En effet, en plus de comparer les personnages féminins, j'ai été tentée de faire la même chose pour Kai et Loup. Loup est un personnage assez mystérieux et je l'ai apprécié parce qu'il apporte beaucoup de rebondissements, il est très polyvalent et je garde encore plusieurs questions à son sujet. En parlant de rebondissements, quel suspens ! Vous m'avez tenue en haleine plusieurs fois, et il m'était impossible de lâcher votre livre tant j'avais besoin de la suite.
Le cadre est assez différent du premier tome et même si je n'ai pas eu la surprise que m'avait procuré le précédent, j'ai quand même apprécié la campagne française suivie de Paris. Malgré les quelques reproches que j'ai pu faire sur le double ou triple (voire même quadruple !) point de vue, j'ai tout de même apprécié de retrouver Cinder. Il est vrai que cela ralenti un peu l'histoire principale et le lien entre l"e deux protagonistes est long à se mettre en place, mais je ne peux pas dire que j'en ai beaucoup tenu rigueur. J'ai trop aimé retrouvé son caractère de feu accompagné d'un nouveau personnage complètement décalé, dans un vaisseau qui m'a fait penser au Faucon Millenium, pour reprocher sa place dans votre roman. Toutefois, ce choix me laisse un peu perplexe pour les prochains tomes, j'avoue avoir un peu peur que cette multiplicité de personnages me perde un peu. Pour ce qui est de ce tome-ci, le défi est relevé, l'écriture est réussi et vous m'avez transportée !
Merci madame l'écrivaine, Scarlet n'atteint peut-être pas le niveau de Cinder, mais elle n'en demeure pas loin.
 

lundi 22 août 2016

Chronique • Roméo sans Juliette - Jean-Paul Nozière


 
Monsieur l'écrivain,
Je ne m'attendais pas à ça. Votre livre est une bombe à retardement. Vous avez un pouvoir incroyable pour mettre les mots à votre service et leur demander de nous tenir en haleine. Votre livre se lit très rapidement. C'est vrai que c'est assez court et qu'il y a beaucoup de dialogues qui rendent le récit vivant mais ce n'est pas ça qui m'a vraiment poussé à ne pas me détacher de votre histoire. Non, c'est cette tension palpable, ce risque de basculer à tout moment : c'est la déchéance qui se promet sans qu'on arrive à la toucher. Dès le début, on sait que c'est grave, que c'est moche et que c'est triste, que ça va arriver, mais quand ? Vous étirez le temps d'une manière à rendre votre récit à la fois grave et poétique. J'ai aimé entrer peu à peu dans les vies de Roméo et Juliette grâce aux flash-backs. En vérité, la quasi-totalité du récit est une ellipse, ce qui permet de pouvoir facilement suivre la narration qui déjà partagée entre les points de vue respectifs de Juliette et Roméo. J'ai trouvé que c'était savamment étudié, à la fois pour ne pas perdre le lecteur et à la fois pour avoir une construction étonnante basée sur des conséquences dont on ne connaît pas les actes.
Les personnages ne me sont pas apparus comme très attachants mais je les ai trouvé touchants. Finalement, je me suis assez peu investie dans le récit. Je ne sais pas si c'est à cause de la référence évidente à Shakespeare, mais je me suis retrouvée comme spectatrice de leur histoire. La tragédie est respectée mais vous lui offrez une modernité incroyable. Je ne peux que souligner le titre, qui est certes simple mais que je trouve tellement bien choisi. Les thèmes sont variés, et je ne pensais pas que ce livre aborderait l'homosexualité ou le racisme. C'est une histoire très riche, avec une pudeur dans l'écriture qui m'a beaucoup touchée.
Merci monsieur l'écrivain. Autant vous l'avouer, j'ai été triste qu'il y est eu un épilogue, cependant je vous remercie pour l'espoir que vous apportez. C'est important.
 
 

samedi 20 août 2016

Chronique • La mer infinie - Rick Yancey

 
 
Monsieur l'écrivain,
Je vous déteste. Je vous déteste parce que lorsque j'ai tourné la page, avide de savoir la suite, je suis tombée sur les remerciements. Rassurez-vous, cela signifie bien que votre livre m'a tellement plu que j'en demandais encore. Je ne peux pas vraiment le comparer au premier tome, ils sont assez différent. La trame reste bien évidemment la même, mais ici, les présentations sont faites et vous développez d'avantage le fond. Il y a plus de révélations, que j'ai trouvées totalement inattendues pour la grande majorité, et les retournements sont multipliés. L'action est décuplée et c'est à la faveur du récit. Le lecteur est pris dans le tourbillon des évènements et cela n'en finit jamais. Il y a toujours quelque chose qui vient piquer notre curiosité. De plus, vous construisez le récit autour de plusieurs personnages, ce qui permet une attente plus ou moins longue entre le différents point de vue. Votre livre est haletant. Vous savez nous donner assez d'informations pour que l'on ne se sente pas délaissé, sans que l'on comprenne vraiment, tout est dit à demi-mot. J'ai vraiment aimé la réflexion dont il faut faire preuve pour comprendre votre roman.
Face au personnages, j'ai d'abord ressenti une pointe de déception de voir que Ben avait disparu des points de vue. Il s'agissait de mon personnage préféré et le fait qu'il soit absent de la narration à la première personne m'a un peu attristé, mais il reste tout de même assez présent dans le récit pour faire mon bonheur. Par la suite, j'ai été surprise de rencontrer le jeune garçon inconnu, et même si j'ai fait le rapprochement assez vite, j'ai beaucoup réfléchi sur ce personnage. Toutefois, je pense que le plus gros changement dans ce roman est l'arrivée du point de vue de Ringer, qui a délaissé un peu par la même occasion celui de Cassie. Malgré le fait que j'ai été un peu déboussolée au début, ça ne m'a pas dérangée. J'ai appris à apprécier Ringer et j'ai finit par vraiment m'attacher à elle. J'adore sa personnalité, son ton cassant, son ironie et son sarcasme. Alors même si j'étais perplexe en commençant, merci de l'avoir tant mise en valeur.
Merci monsieur l'écrivain, votre second opus est à la hauteur du premier !
 
 

dimanche 14 août 2016

Bulle • Confidences à Allah - Eddy Simon et Marie Avril



Madame la dessinatrice, monsieur l'écrivain,
Je n'ai pas lu le roman de Sophia Azzeddine par conséquent, je ne sais pas ce qui en est adapté et ce qui fait parti d'une liberté artistique de votre part, cependant je trouve que c'est une très jolie œuvre. La discussion fragile et sensible entre Jbara et Allah. Cette conversation à un seul sens est au cœur du récit. Jbara parle sans cesse à Allah. Il l'écoute, il ne la juge pas, il la comprend. Cette relation est très touchante, il y a une tendre affection pour Allah et une relation paternelle avec lui. La narration confère une intimité proche entre le lecteur et Jbara. Cependant, le récit reste très cru, et les graphismes contribuent à cela. En effet, il n'y a aucune pudeur à décrire la vie telle qu'elle est, à la montrer et à l'assumer. Oui, Jbara parle à Allah et se prostitue. Oui, c'est vrai. C'est comme ça. Il est vrai que ce choix de ne rien cacher m'a un peu dérangée. C'est dérangeant. Mais c'est le but. Vous montrez la réalité.
Le récit pose plusieurs questions sur la religion et met en avant le rapport à la croyance. Est-ce légitime de croire alors que je vis dans le péché ? Jbara se pose ces questions et même si au départ, elle se cache derrière des excuses, elle finit par admettre ses torts. Il y a un très beau cheminement intérieur.
Merci madame la dessinatrice et monsieur l'écrivain. Vous touchez là où c'est important.
 
 

mercredi 10 août 2016

Chronique • Wild song - Janis McKay


 
Madame l'écrivaine,
Votre livre est touchant. Pendant un long moment, environ les 3/4 du livre, j'étais simplement spectatrice des évènements et je n'ai pas été touchée comme je l'aurais pensé. Mais plus tard, lorsque Niilo réalise et nous fait réaliser, là, j'ai ressenti quelque chose de très fort. Votre livre, c'est un peu comme une bombe à retardement. Un univers magique est coincé entre ses pages. Je ne m'attendais pas à tant de magie et je me demandais parfois s'il s'agissait d'un songe ou de magie. Cependant, le cadre est tout-à-fait propice à la magie. L'Ecole Sauvage avait des airs de colonie de vacances, à un détail près. Sa population est singulière. Niilo est assez jeune, dans cet âge où l'on est ni enfant, ni adolescent. Cependant, il est déjà très mature pour son âge. Plusieurs fois, j'ai oublié qu'il avait treize ans. Il peut avoir des réactions excessives mais elles ne sont jamais enfantines. On est loin du caprice, il est intelligent et débrouillard et surtout, il a une lucidité frappante. J'ai aimé son évolution. On le voit vraiment grandir et je pense que c'est ce qui m'a le plus touchée. La douceur et la compréhension dont il fait preuve m'a émue.
Tout l'univers onirique autour de ce personnage contribue à son apprentissage. Hannu est central dans ce changement et personnifie la magie. Il incarne ce monde parallèle peuplé de légendes. C'est le personnage que j'ai préféré. Il est impliqué, doux, attentionné et déterminé. Pour moi, c'est celui qui représente le mieux l'Ecole Sauvage. Sa connaissance de la nature est incroyable mais elle ne surpasse pas sa culture des croyances samis. Il est le lien entre l'enfant et l'adulte. C'est lui la clef de l'adolescence.
Merci madame l'écrivaine, votre roman est fort, puissant et très humain.
 
 

lundi 8 août 2016

Chronique • Plus loin, plus près - Hannah Harrington


 
Madame l'écrivaine,
Votre livre tourne autour d'un road trip et moi les road trips, et bien j'adore ça. Je n'ai donc pas besoin de préciser que ma lecture s'annonçait bonne. Mais vous avez tout surpassé en y intégrant un fond profond, des personnages incroyables et surtout des références à de la bonne musique. Alors là, je dois dire que vous avez fait carton plein. J'ai vraiment apprécié ma lecture. L'élément déclencheur de l'aventure, à savoir le suicide, est très bien traité. Ce n'est pas larmoyant mais ce n'est pas non plus oublié. Pourtant, entre une meilleure amie débridée, un garçon mystérieux, un voyage au bout du pays et de l'amour dans l'air, le risque de se perdre était grand. Ça n'était pas sans défaut, mais ce que j'aurais pu le plus reprocher ne m'a pas dérangé. J'ai vaguement trouvé que Laney servait de "potiche" mais étant donné que je ne me suis pas attachée à elle, ça ne m'a pas vraiment parut dommage. Même lorsqu'on lui accorde un peu d'importance en lui créant des problèmes, j'ai vite oublié de quoi il s'agissait et je me suis retrouvée à me demander ce qu'il s'était passé. Un peu embêtant mais pas vraiment affreux.
A l'inverse, je me suis énormément attachée à Harper et Jake. Ils ont tous les deux un côté très intrigant. Harper est réservée, peut-être un poil lunatique et sensible malgré ce qu'elle peut penser. Une sensibilité cachée dans une armure de béton. Elle n'est pas désagréable et ne s'apitoie pas sur son sort. Le suicide de sa sœur est présent, on y fait référence, Harper y pense tout le temps mais elle ne se roule pas en boule en attendant que ça passe. Elle se bat, elle s'implique et est présente. Elle a tendance à trouver beaucoup de défauts à Jake mais ce sont eux qui font son charme. Il a un charme incroyable et le mystère qui plane autour de lui donne envie de le connaître. C'est lui qui porte le road trip, il tient le volant et choisit la musique, et je me serais volontiers glissée sur la banquette arrière pour faire le voyage avec eux.
Merci madame l'écrivaine, j'ai passé un agréable moment à traverser les États-Unis et à observer l'évolution de Harper dans son deuil.

jeudi 4 août 2016

Chronique • Fleur des Iroquois - Marc Séassau


 
Monsieur l'écrivain,
L'atmosphère de légende qui règne dans votre livre lui confère un charme particulier. J'ai vraiment aimé les histoires contées par Tsyothorha. L'univers mystique et inconnu narré dans votre roman fait sa force. Le choc des cultures aussi. Les liens créés peu à peu entre Catherine, européenne immigré, et ces iroquois dit "sauvages", sont touchants. Malgré tout, je ne me suis pas sentie emportée par votre roman. J'ai trouvé les personnages sans saveurs à côté de la richesse des coutumes iroquoises et de la découverte de cet univers inconnu pour moi. J'aurais aimé plus d'interactions entre les personnages même si vos choix traduisent la difficulté à communiquer et les problèmes de langage. Je ne me suis pas attachée à Catherine malgré le fait que se soit elle qui porte le récit et qu'elle s'exprime directement.
Par ailleurs, je pense que c'est dû au fait que je ne sois pas totalement entrée dans le livre ais je me suis un peu perdue dans les évènements à un moment, ce qui a ralenti ma lecture. Je regrette sincèrement de ne pas avoir aimé ce livre à sa juste valeur car je suis certaine qu'il a un joli potentiel.
Merci monsieur l'écrivain, le cadre est incroyable et l'univers promet d'être riche, seulement je n'ai pas su lire à travers les lignes pour pleinement apprécier votre livre.

lundi 1 août 2016

Chronique • La Passe-miroir T1 - Christelle Dabos


 
Madame l'écrivaine,
La longueur de votre livre ne devrait faire peur à personne car il se lit très bien. Je n'ai pas ressenti de longueurs ou de temps morts. Le temps est bien utilisé, se protégeant entre la description du monde fantastique dans lequel les personnages prennent place et le développement de la trame avec les personnages. Pour ce qui est de l'univers, je ne pensais pas tant l'apprécier. Je ne m'attendais tout d'abord pas à une telle diversité entre les différents lieux. J'ai aimé l'aspect des Arches volantes et la magie des illusions de Clairdelune. Le travail des descriptions est incroyable. Le jeu des illusions nous plonge au cœur de cet univers nouveau et magique. Il n'est pas difficile de se retrouver dans le Pôle tant l'univers est bien décrit. Malgré la richesse de ce monde, vous ne nous perdez pas et vous réussissez, à nous immerger dans votre imagination débordante.
Cependant, cette description des lieux et de l'univers ne se fait pas au détriment des personnages. Tout est mis en scène avec minutie. Je me suis beaucoup attachée à Ophélie et Thorn. Malgré ce qu'ils peuvent penser, je trouve qu'ils se ressemblent beaucoup. Ils ont tous deux une belle évolution. J'ai aimé Ophélie avec ses airs fragiles et doux, sa timidité et sa différence. Elle n'est pas la jolie jeune fille promise à un époux dont elle ne veut pas par peur qu'il soit trop vieux et laid mais qui finalement s'avère jeune et séduisant. Thorn est jeune et séduisant, ça ne fait aucun doute. Pour autant, Ophélie ne se transforme pas en jolie princesse prête à épouser le bel homme. Elle reste Ophélie, et c'est ce qui fait sa différence. Son pouvoir est surprenant et j'ai aimé que l'intrigue lui confère une grande importance. J'ai apprécié son évolution, la voir s'émanciper peu à peu et prendre ses propres décisions. Quant à Thorn, je l'ai trouvé assez peu présent et j'ai regretté son absence. Toutefois, j'ai réellement apprécié les moments où il était là. Il est froid, distant et calculateur mais il dégage quelque chose que j'ai trouvé attachant. C'est très fort de votre part de faire d'un personnage si mystérieux et parfois dès antipathique quelqu'un d'aussi charismatique. La relation entre les deux fiancés évolue elle aussi au fur et à mesure de leurs changements respectifs. J'ai aimé voir comment ce couple d'inconnus se métamorphosait peu à peu. L'intrigue entremêle secret de famille, trahison et cachoteries, chose que je ne peux qu'apprécier puisqu'elle apporte une profondeur à tous ces éléments et les enchaine comme des maillons afin qu'ils ne fassent plus qu'un.
Merci madame l'écrivaine, une chose est sûre, c'est qu'il me tarde de découvrir la suite !