lundi 31 août 2015

Chronique • La 5e Vague - Rick Yancey

Titre : La 5e Vague
Auteur : Rick Yancey
Édition : Robert Laffont
Collection : R
Sorti en : 2013
Prix : 18,50 €
Nombre de pages : 595
Genre : Jeunesse, science-fiction 
Traduit par : Francine Deroyan (titre original : "The Fifth Wave")

Chanson : Across the universe - The Beatles


"Alors qu'en fait, pour continuer à vivre, tu dois trouver ce pour quoi tu es prêt à mourir."
 
Résumé :
1ère Vague : Extinction des feux
2e Vague : Déferlante
3e Vague : Pandémie
4e Vague : Silence

À l’aube de la 5e Vague, sur une bretelle d’autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper…Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés…
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son seul espoir de sauver son petit frère, voire elle-même. Du moins, si Evan est bien celui qu’il prétend…
Ils connaissent notre manière de penser.
Ils savent comment nous exterminer.
Ils nous ont enlevé toute raison de vivre.
Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir…
 
Petits trésors : J'aime beaucoup l'aspect brillant des rayons du soleil et le travail qui a été effectué sur le jeu d'ombres et de lumière. La couverture est très harmonieuse.
 
J'arrive un peu après la guerre mais c'est légèrement dans mon habitude *rires*. Il est vrai qu'après tout les avis positifs qu'il y a eu sur ce livre, j'avais très envie de le lire et en même temps, j'avais peur que toute cette agitation autour de lui me fasse passer à côté. J'ai donc pris mon temps, et je n'en suis pas déçue.
 
A travers plusieurs points de vue, l'auteur nous plonge dans son univers peuplé d'extraterrestres absolument pas pacifiques. Ces merveilleux êtres sont bien décidé à éradiquer toute trace humaine, c'est donc tout naturellement que Cassie met le plus de distance possible entre elle et Eux. Cependant c'est sans compter sur une promesse... J'ai apprécié Cassie, ce personnage fait de contrastes, à la fois adulte mais encore enfant, ses actions très réfléchies et sa vulnérabilité, sa force et sa sensibilité. Mais si je devais définir Cassie en un mot, je choisirais perspicace. Je l'ai trouvé très attentive aux détails, et lorsque parfois le lecteur trouve ce qui cloche avant le personnage principal, ici, c'est elle qui mène la barque et guide le lecteur. J'ai beaucoup aimé cette intelligence dont elle faisait preuve. La narration oscille notamment entre le point de vue de Cassie, vivant seule dans la forêt, et celui de Zombie, pris en charge dans un camp d'entrainement. J'ai vraiment apprécié suivre les deux personnages dans ces deux milieux différents. C'était très intéressant et cela permettait de ponctuer le récit et travailler le suspense. Zombie est un protagoniste que j'ai trouvé très complet. J'ai aimé son évolution, et surtout son envie de justice, n'hésitant pas à se rebeller pour les causes qu'il juge valable. C'est un personnage loyal et j'ai beaucoup aimé le suivre. Je pense qu'Evan mérite que l'on s'attarde un peu sur lui, même si je ne me suis pas spécialement attachée à lui, il est vrai qu'il est très bien développé et surtout intrigant.
 
L'histoire est complexe. Beaucoup d'informations sont données et elles sont assez denses, d'autant plus que les différents points de vue les brouillent parfois. Cependant, les descriptions sont claires et concentrée sur ma lecture, je n'ai pas eu de problèmes de compréhension. La narration est très bien menée, portant le récit avec réussite grâce à un découpage intéressant donc, mais aussi grâce au style de l'auteur qui favorise l'action. Le suspense est prenant, beaucoup de révélations sont inattendues, en bref, l'auteur sait tenir son lecteur en haleine et le captiver. Le fait que les chapitres soient découpés sans citer le nom du personnage dès le début est à la fois frustrant et bien étudié. En effet, vous voulez sans cesse en savoir plus, mais cela favorise aussi l'effet de surprise. C'est quelque chose que j'ai trouvé très ingénieux. Rick Yancey a su me captiver, me donnant sans cesse envie de savoir et d'avoir le fin mot de l'histoire. Heureusement pour moi, la fin se suffit, même si l'on pressent la suite, elle a réussi à assouvir mon besoin de comprendre et c'est quelque chose que j'ai apprécié.
 
En plus d'être un roman très réussi autant dans son style que dans ses personnages, La 5e Vague se pose des questions sur l'invasion extraterrestre mais aussi sur le poids de l'humanité. Un très bon roman d'action et de réflexion.
 
En 2008, la NASA a envoyé un message radio interstellaire constitué de la chanson Across the universe des Beatles. J'ai trouvé qu'il s'agissait d'une anecdote amusante qui se prêtait bien au thème de La 5e Vague. J'ai trouvé les informations sur cet article et sur Wikipédia.

vendredi 28 août 2015

Miroir, mon beau miroir • Article 1

Dans la même veine que "Juste pour la couverture" présent sur de nombreux blogs, j'ai décidé de vous présenter certains livres qui m'ont interpellée par leur couverture, leur titre ou autre, que je n'ai pas forcément envie de lire, mais que j'ai trouvé simplement beau, parce que de beaux livres il y en a, et énormément.
 
Une jolie couverture ?

 La collection Darcy and Co aux éditions J'ai lu, avec ses couvertures fleuries aux tons pastels.

L'été du cyclone de Beatriz Williams qui fait aussi bien voyager dans l'espace que dans le temps.

Une très jolie BD que j'hésite de découvrir. Les dessins sont très beaux et joliment détaillés et les couleurs sont en accord avec le titre, c'est bien connu, tout les meurtres se passent lors d'un après-midi pluvieux.

Un titre original ?

 
Je suis désolée pour la qualité de la couverture, je n'en ai pas trouvé de meilleure. Quoiqu'il en soi, ce titre m'a fait sourire. Original par sa longueur, mais aussi par son intitulé, je l'ai trouvé très réussi.

Combo !

Une saison orange amère de Joanna Philbin me donne envie avec ses jolies couleurs et son titre original. Dommage que la 4ème de couverture ne me tente pas !

Il est entré dans ma Wish-List

Sa couverture m'a interpellée, les couleurs du bush australien me rappelant la couverture de Lettre à mon ravisseur, j'ai trouvé le titre accrocheur et poétique, la 4ème de couverture a finit de me convaincre avec une histoire prometteuse.

mardi 25 août 2015

Entre nous • J'ai rencontré Dali en Espagne

Au détour des ruelles et des rires de la rue, j'ai fait une rencontre surprenante, différente de celles que l'on peut vivre à la terrasse d'un café mais tout aussi passionnante, découvrant un nouvel univers, un brin de folie dans les cheveux. J'ai rencontré Salvador Dali.
 
"Au début des années 60, lors d'un bel après-midi, M. Ramon Gardiola, maire de Figueres en Catalogne, prend son courage à deux mains et va voir M. Salvador Dali. Arrivé devant sa porte, M. Gardiola, impressionné par l'artiste et ses œuvres, hésite à frapper. Pourtant, il est bien décidé à faire part de sa requête au grand homme. M. Gardiola inspire alors et frappe un grand coup à la porte. M. Dali, qui prenait son petit-déjeuner -oui, à cette heure, vous savez la vie d'artiste...- lui ouvre la porte, chaussons aux pieds et moustache de travers. M. Gardiola, craignant que sa détermination ne lui face défaut, rompt le silence d'une voix qu'il juge beaucoup trop aiguë :
- Bonjour M. Dali, j'admire votre travail et aimerait que vous fassiez don d'une de vos œuvres au musée de l'Empordà. -à lire très très vite, sans marquer de pause, il faut dire que M. Gardiola avait fait plusieurs années de chant durant son enfance et qu'il avait acquis un souffle important-.
M. Dali, surpris par le débit de parole de son visiteur ne compris pas immédiatement et son regard se perdit au travers des bateaux de pèche qui bordaient le large, comme une mère veillant sur son enfant. Puis, tout à coup, il écarquilla les yeux, comprenant alors la demande de M. Gardiola. Ce-dernier eu peur d'avoir trop demandé à cet homme si surprenant, et c'est lorsqu'il était près à faire ses adieux et tourner les talons que M. Dali s'exclama :
- Ce n'est pas d'une œuvre dont je vous ferais don, mais d'un musée tout entier où le visiteur pourra à sa guise arpenter les couloirs pour découvrir ce qui me passionne !" 

Une pièce extérieure qui m'a beaucoup plu, avec une verrière qui la sépare de la pièce suivante. J'ai trouvé l'œuvre de la voiture jolie et intéressante. En effet, lorsqu'il pleut dans la voiture, le parapluie à l'extérieur de la voiture.




Cette très grande pièce est au cœur du musée, elle dessert les autres salles, notamment la crypte. De nombreuses œuvres y sont exposées sous la lumière de la coupole. Salvador Dali repose au centre de la pièce, bercé par cette lumière éternelle.
 
En vrac : un dos nu de Gala, un dragon-caducée, un visage de femme étrange, une sculpture en petite cuillère, une toute petite toile très détaillée, la fameuse œuvre des horloges molles, une peinture de plafond, une salle de bain renversée, un éléphant-bijoux, une œuvre à regarder dans une bouteille, une peinture mélancolique. (cliquer sur l'image pour agrandir la photo)

La maison de Dali à Cadaqués où j'ai décidé de situer le petit récit précédent. 

Les informations que j'ai utilisé pour rédiger la petite histoire entre M. Dali et M. Gardiola proviennent d'ici : Histoire du Théâtre-Musée Dali. Les montages ont été réalisés par mes soins et les photos ont été prises par ma maman et mon copain, sauf la photo de Dali que j'ai trouvée sur Google.

jeudi 20 août 2015

Bulle • Les deux Van Gogh - Hozumi

Titre : Les deux Van Gogh
Scénariste : Hozumi
Dessinateur : Hozumi
Coloriste : Hozumi
Édition : Glénat
Collection : /
Sorti en : 2015
Prix : 10,30 €
Nombre de pages : 377
Genre : Manga, seinen
Traduit par : Karine Rupp-Stanko (titre original : "Sayonara sorcier") 

Chanson : La Bohème - Charles Aznavour

Résumé : Fin du XIXe siècle. Un marchand d'art de génie part à la conquête de la ville. Son nom : Théodore Van Gogh. Son frère Vincent, fureur grand nom de la peinture, est encore inconnu.
En partie inspiré de faits réels, cette biographie romancée offre un vibrant portrait qui unissait les deux Van Gogh, frères que tout opposait mais aux destins inextricablement liés.

Hozumi propose une version romancée de la vie des deux frères Van Gogh, offrant un nouveau souffle à une histoire bien connue du public. Mêlant fiction et réalité, ce roman se démarque par son originalité. J'ai beaucoup aimé découvrir ce que pouvaient être les deux Van Gogh dans l'imagination de quelqu'un. La version de l'auteure m'a énormément plu. L'histoire n'existe que par ses personnages, se sont eux qui portent le récit et j'ai trouvé cela très réussi car ce choix leur confère beaucoup d'importance. Théo et Vincent sont tout deux très attachants. Si bien, que je ne saurais dire lequel des deux est mon personnage préféré. Théo et son incroyable charisme, sa bonté et son réel amour pour son frère ou Vincent et sa douceur, son innocence et sa vision si poétique des choses... Comment choisir entre deux personnages si différents mais tout les deux extrêmement attachants. J'ai beaucoup aimé l'admiration mutuelle qu'on les deux frères l'un envers l'autre, c'était très révélateur de leur relation fusionnelle, très belle à découvrir. Je me suis vraiment attachée à ces deux personnages et à ce qui les entoure, à leur caractère et leur relation.
 
Outre la beauté des personnages, l'inventivité de l'auteure porte le lecteur jusqu'au bout. Réécrire entièrement la vie d'un personnage si connu était un réel défi qu'elle a réalisé avec beaucoup de réussite. J'ai aimé cette nouvelle version, gardant la profondeur des personnages et leur conférant une poésie très agréable à découvrir. Autre point que j'ai apprécié, c'est la fin que j'ai trouvé ingénieuse et réussie. J'ai été surprise par la tournure que les évènements ont pris. Un dernier petit point sur les dessins que j'ai trouvé en accord avec le récit, à la fois beau et poétique.
 
Des personnages très attachants qui portent une histoire originale et surprenante.
 
Pour une fois, un livre en catégorie bulle à une chanson, mais il faut avouer que la perche m'était tendue !

Je vous laisse avec une vidéo retraçant la vie de Vincent Van Gogh, présenté par Romain dans son émission Teatime que vous connaissez sûrement. Les biographies qu'il présente son toujours intéressantes et attractives, très bien pour en savoir un peu plus dans u format très accessible.
Lien vers sa chaine YouTube.

 

dimanche 16 août 2015

Chronique • Le visage de Sara - Melvin Burgess

Titre : Le visage de Sara
Auteur : Melvin Burgess
Édition : Gallimard
Collection : Scripto
Sorti en : 2008
Prix : 11,50 €
Nombre de pages : 301
Genre : Jeunesse, thriller, psychologie
Traduit par : Laetitia Devaux (titre original : "Sara's face")

Chanson : Popular - Nada Surf



"Malgré leurs immenses fortunes, ils vieilliraient et mourraient comme les autres. Dans le combat contre la mort, on finit toujours par perdre."
 
Résumé : Sara veut devenir célèbre. La célébrité est son obsession. La chirurgie esthétique, son fantasme. Aussi, quand la légendaire star de rock, Jonathon Heat, propose de la prendre en main, c'est comme si son rêve devenait réalité. Mais s'il y avait un prix insoupçonné... Et Sara serait-elle prête à aller jusque là ? Melvin Burgess se glisse avec un talent étonnant dans la peau d'une jeune névrosée, obsédée par son image. Un thriller psychologique décapant et provocateur qui se dévore d'une traite.

Suivre et comprendre la vie de Sara n'a pas été de tout repos. Melvin Burgess nous plonge dans l'histoire sombre et glauque d'une jeune fille obsédée par son image et la célébrité. Dès les premières lignes, nous sommes immergés dans l'affaire grâce à un style très original. J'ai beaucoup aimé le lien entre témoignages et bribes de vie filmées, donnant beaucoup de réalisme à l'histoire. Découvrir la vie de Sara après les évènements était très intéressant car cela apportait un sentiment de malaise dès le début, nous plongeant directement dans le ton du roman. Oui, je me suis sentie mal à l'aise, je sentais la chute toute proche et c'était angoissant. L'histoire était angoissante, mais Sara l'était tout autant. J'ai trouvé qu'il s'agissait d'un personnage très complexe, qui pouvait facilement perdre les autres personnages et même le lecteur, mais qui pouvait tout aussi bien se perdre. Hantée par le feu des projecteurs et la chirurgie, Sara est un personnage névrosé, qui se provoque des accidents, se blessant volontairement. Autre point majeur dans sa psychologie, elle voit des fantômes. Ou tout du moins, elle fait croire qu'elle en voit. Chez Sara, réel et imaginaire ne se distingue que très peu, voire pas du tout. C'était très périlleux de la comprendre mais réellement captivant de se dire que peut-être, je la comprendrais enfin au chapitre suivant. Plus j'avançais dans ma lecture, plus l'ambiance malsaine se renfermait autour de moi, resserrant ses mâchoires sur Sara.
 
Je n'ai pas trouvé Sara spécialement attachante. Son absence physique dans les témoignages ne permettait pas une réelle proximité même si elle est au cœur du scénario. Elle m'a plus intriguée. Mark est le personnage que j'ai trouvé le plus attachant. Près à tout pour sauver la jeune fille de ses démons, il a plusieurs fois fait preuve de courage et d'ingéniosité. Pourtant Mark ne comprend pas plus Sara que nous, lecteurs. Il semble tout aussi perdu. J'ai d'ailleurs eu l'impression que c'était la ligne conductrice du roman, ce fait d'être perdu, qui que l'ont soit, lecteur ou personnage. Mark est perdu face aux réactions de Sara, Sara est perdue face à elle même, Jonathon Heat l'est également, enfonçant encore plus la jeune fille dans l'obsession de la beauté et de la célébrité. L'auteur réussit avec talent à nous plonger dans l'esprit étrange de Sara, tout en nous en détachant, ce qui nous perd encore plus.
 
Une lecture intense où Melvin Burgess remet en cause la société qui cultive une image de la beauté toujours plus  parfaite, pouvant faire sombrer adolescents et adultes dans une course poursuite à la perfection. 
 
 "Le guide de la popularité" a axé mon choix sur cette chanson révélant la pression de la société à rentrer dans une case, et surtout ne pas déborder.

mercredi 12 août 2015

Chronique • Le coup de la girafe - Léo Grasset

Titre : Le coup de la girafe, Des savants dans la savane
Auteur : Léo Grasset
Édition : Seuil
Collection : /
Sorti en : 2015
Prix : 15 €
Nombre de pages : 139
Genre : Sciences, vulgarisation
Traduit par : / 

Chanson : The Scientist - Coldplay



"Mais promis, ce n'est pas vraiment compliqué."
 
Résumé : Pourquoi les girafes ont-elles un si long cou et les zèbres des rayures ? Quel rapport entre une foule de supporters sportifs et un troupeau de gazelles ? Avez-vous déjà frémi d’épouvante à la mention du mot « ratel » ? Les animaux de la savane africaine ont encore beaucoup à nous apprendre. Ce livre vous expliquera le talent des termites bâtisseurs qui construisent des orgues pour respirer, le rôle du hasard dans la fuite de la gazelle, la dictature quotidienne que subissent les éléphants alors que les buffles vivent en démocratie, l’importance de la Voie lactée pour les bousiers, et le point commun entre les tétons humains et le pénis des hyènes. « Rien en biologie n’a de sens, si ce n’est à la lumière de l’évolution », disait un célèbre généticien. Mais cette lumière projette des ombres étranges et difficiles à décrypter, et les sujets présentés sont aux frontières actives de la recherche scientifique ! Un livre d’histoires naturelles, contées avec légèreté et humour par un jeune biologiste aventureux et superbement illustrées par ses photographies.

Petits trésors : La couverture colorée attache le regard, le dessin assez comique donne le ton du livre, j'ai trouvé que c'était très réussi. Un dossier photo est présent au milieu du livre ce qui offre un très bel objet livre. Et si vous souhaitez aller plus loin, c'est possible avec les sources citées à la fin du livre.

Concept original qu'est ce petit livre. Mais avant tout, situons un peu : Léo Grasset anime une chaine YouTube de vulgarisation scientifique créée en février 2014 (plus d'infos en fin d'article). Il propose ainsi un contenu accessible à tous, ayant pour principal sujet sciences et biologie, à travers son émission DirtyBiology et plus récemment avec Ctrl+F et LetsPlayScience. Le coup de la girafe s'inscrit donc dans cette lignée et est constitué d'articles écrit durant une recherche effectué dans la savane. Divers sujets insolites y sont présentés avec beaucoup d'humour, ce qui rend le livre très abordable. Je n'ai jamais eu d'affection pour les sciences et notamment pour la biologie, cours dans lesquels je passais des heures à fixer les affiches d'animaux sur les murs et à lire les articles que je jugeais intéressant dans mon manuel (dont un sur les aliments lyophilisés, je juge très bizarrement ce qui est intéressant...). Ici, les sujets différents et l'accessibilité des explications m'ont convaincue et emportée. 

J'ai trouvé le format d'article intéressant, permettant de ponctuer la lecture. Il m'a permis d'effectuer des pauses et de savourer chaque article, sans en être lassée. Les illustrations de Colas Grasset ont eu le même effet, allégeant les informations qui venaient d'être données, permettant de les ordonner et d'en avoir une vision plus concrète. Le dossier photo contribue aussi à cela mais j'avoue qu'il m'a aussi faite voyager *rires*. Les articles sont majoritairement axés sur le comportement des animaux de la savane mais aussi sur l'impact des humains sur cet écosystème. Ce dernier point a finit de me convaincre, laissant un beau message à la fin de ces recherches.

Bien expliqué, simple à comprendre, toujours avec une pointe d'humour, Léo Grasset a su concilier divertissement et culture afin de garder un ton à la fois léger et instructif.
 
Bon j'avoue, le choix de la chanson m'a donné du fil à retordre. J'ai beaucoup cherché, cru que je pouvais compter sur Boris Vian avant de me rendre compte qu'il s'agissait d'un poème et non d'une chanson (si ça vous intéresse, je l'ai trouvé ici) et j'ai finalement opté pour Coldplay, juste pour le titre (et parce que j'aime la chanson, cela va de soi *rires*), je l'avoue parce que la chanson n'a aucun lien avec le livre. Cependant, le clip vaut VRAIMENT le détour, il a reçu 3 prix au MTV Music Awards et je le trouve tout simplement génial. Si vous voulez plus d'info sur le clip, c'est très bien expliqué ici !

La chaine de Léo Grasset : DirtyBiology ; les blogs où il est présent : Dans les testicules de Darwin et DirtyBiology; et une vidéo pour vous donner envie !

 

dimanche 9 août 2015

Chronique • Les 100 : Retour - Kass Morgan

Titre : Les 100 : Retour
Auteur : Kass Morgan
Édition : Robert Laffont
Collection : R
Sorti en : 2015
Prix : 17,90 €
Nombre de pages : 351
Genre : Jeunesse, science-fiction, dystopie
Traduit par : Frédérique Fraisse (titre original : " Homecoming")

Chanson : He was a friend of mine - Bob Dylan


"Visiblement, c'est ainsi sur Terre : il se passe trop de choses, il y en a trop à encaisser pour ne ressentir qu'une émotion à la fois."

/!\ Cette chronique est celle du tome 3, par conséquent elle peut contenir des spoilers sur les tomes précédents (spoiler présent dans le résumé de la 4ème de couverture). Chroniques précédentes : TOME 1 / TOME 2/!\
 
Résumé : Survivre.
Le manque d'oxygène à bord de la Colonie a déclenché une panique meurtrière. Seuls les plus chanceux ont pu emprunter les dernières navettes partant en direction de la Terre.
Aimer.
Cette nouvelle apocalypse plonge les 100 dans l'angoisse : qui parmi leurs proches a survécu à l'atterrissage ? Les retrouveront-ils à temps ?.
Manipuler.
Bien décidé à conserver le pouvoir, le vice-chancelier n'hésitera pas à faire taire quiconque tentera de lui résister.
Combattre.
Prêts à tout pour garder leur nouvelle liberté, Clarke, Bellamy, Wells et Glass devront chacun affronter leur destin pour sauver leur idéal. L'ultime compte à rebours a commencé.
 
Petits trésors : Encore une fois, on retrouve les personnages de la série. J'aime bien, j'aime le fond mais une question reste en suspens pour moi : pourquoi ce choix ? Ah au fait, lisez les remerciements de ce dernier tome, les derniers mots m'ont fait sourire. 
 
Après un second tome qui m'avait plus ou moins laissée perplexe, j'entamais ce dernier tome avec quelques à priori. Heureusement, des points forts ont commencé à apparaître dès le début. Tout d'abord, il offre plus d'action et moins de romance. Bien que j'aurais préféré que l'action soit plus présente dans les premiers tomes, quitte à laisser de la place pour un peu plus de romance dans le troisième tome, ce que j'aurais trouvé plus cohérent, je suis ravie que le dernier roman se soit plus concentré sur l'action. Le rythme est plus prenant et j'ai su de nouveau apprécier la découpe des chapitres avec différents points de vue. Les analepses s'effacent elles-aussi pour laisser plus de place aux péripéties. Les personnages évoluent et se remettent en question (enfin !). Certaines révélations les changent et j'ai trouvé les personnages grandis et plus matures. Bien que leur manque de maturité m'est dérangé lors des précédents tomes, j'ai trouvé cette évolution intéressante car cohérente avec les évènements vécus. Les personnages principaux m'ont moins agacée et par conséquent je me suis plus attachée à eux. Leur remise en question ont amené plus de profondeur et j'ai perçu quelques messages dissimulés ce qui permet à ce tome de se remarquer et de relever le ton que j'ai trouvé un peu trop simple dans les précédents.
 
Malgré tout ces points forts, il y a quelque chose qui m'a dérangée. Outre la fin que j'ai trouvé expéditive, certaines révélations ayant besoin, à mon goût, d'explications, j'ai eu beaucoup de mal avec un personnage. J'avais déjà du mal à apprécier Glass mais l'intrigue autour de son histoire sauvait un peu le personnage. Or là, je n'ai rien trouvé d'intéressant à son propos. Une seule action dans tout le roman à justifié sa présence à mes yeux. Et encore, je ne l'ai pas trouvé indispensable, car facilement remplaçable. J'ai trouvé qu'elle était mal développée alors qu'elle avait du potentiel, trop mise à l'écart, des chapitres beaucoup trop courts qui tombe un peu comme un éclair... Enfin, j'ai trouvé que tout jouait en sa défaveur et que tout cela la discréditait. Il s'agit là d'un très gros bémol pour moi car son point de vue venait couper l'action très prenante et s'effaçait très brièvement, comme s'il fallait continuer de la faire évoluer dans cet univers mais qu'elle n'y avait pas vraiment sa place.
 
Un dernier tome plus en accord avec ce que j'attendais des 100. Malgré ses erreurs, il clôt la trilogie en me laissant une note plus positive.
 
Je souhaitais une chanson sur l'amitié, la fraternité, la solidarité, des valeurs que j'ai retrouvées dans ce dernier tome. Finalement, He was a friend of mine s'est imposé, mettant en avant plusieurs sentiments.

jeudi 6 août 2015

Chronique • Modèle vivant - Carole Fives

Titre : Modèle vivant
Auteur : Carole Fives
Édition : L'Ecole des loisirs
Collection : Médium
Sorti en : 2014
Prix : 8 €
Nombre de pages : 95
Genre : Autobiographie, jeunesse, drame
Traduit par : / 

Chanson : Qui saura - Mike Brant



"Il est à la fois sombre et lumineux, comme une toile du Caravage."
 
Résumé : Carole n'a aucun plan de prévu, elle sait seulement qu'elle a quinze jours, le temps des vacances, pour convaincre son père de renoncer à son projet. Elle doit trouver le moyen d'annuler ce déménagement projeté à la rentrée et leur installation avec Josiane, son horrible belle-mère. Elle mise sur les châteaux de la Loire où son père a choisi de les emmener, son frère et elle, pour y parvenir. Les châteaux, la douceur de ce mois de juillet... Malgré l'urgence, Carole se surprend à apprécier ces vacances. Lorsqu'elle sort son précieux carnet à croquis et qu'elle se met à dessiner les silhouettes au bord d'une rivière, un garçon sombre et lumineux comme un tableau de Caravage vient l'aborder. Cette rencontre va bouleverser leur vie à jamais.
 
Petits trésors : Le très joli dessin de Rascal illustre la couverture avec sobriété, un très bon choix pour ce roman qui n'a pas besoin de plus pour se démarquer.
 
En ouvrant ce roman, je n'aurai jamais pu m'attendre à lire quelque chose de tel. Je ne saurais réellement quoi dire sur ce roman qui m'a tout simplement retournée. Ce roman très court révèle l'histoire d'une adolescence, une adolescence pas comme les autres mais que n'importe qui pourrait vivre. La plume simple et pudique transporte le lecteur au cœur d'une vie, nous fait vivre ses évènements et s'envole comme elle est arrivée. Une histoire qui mériterait tant de pages mais qui en même temps ne pourrait pas en supporter plus. Révéler une once de plus que ce que nous laisse entendre le résumé serait trahir la subtilité des mots choisit dans ce roman.
 
Modèle vivant est l'un de ces romans que vous refermez avec une boule au ventre et une folle envie de pleurer. Vous en voulez à la Terre entière mais vous êtes dévasté. En tout cas, il a eu cet effet sur moi. Je me suis sentie démunie. Tout dans ce roman fait qu'il doit être lu. Autant l'histoire touchante que les personnes attachantes, autant le contenu que simplement les mots. Alors oui, ce livre m'a tellement bouleversée que je n'arrive pas bien à le vendre, oui j'ai tellement été touchée que je ne sais pas comment le présenter, mais je sais une chose : vous devez lire ce livre.
 
Bouleversant, Modèle vivant change votre façon de voir la vie et révèle ce qui est important.
 

J'aimerai tellement dire plus et en parler encore et encore mais les mots restent coincés. Si vous avez lu le livre et que vous voulez en discutez, je vous invite à m'envoyer un mail, c'est avec plaisir que je découvrirai votre ressenti.

Saint Jean-Baptiste dans le désert - Le Caravage, 1602-1603

dimanche 2 août 2015

Chronique • Wild - Cheryl Strayed

Titre : Wild
Auteur : Cheryl Strayed
Édition : 10/18
Collection : 
Sorti en : 2013
Prix : 8,80 €
Nombre de pages : 491
Genre : Autobiographie, récit de voyage
Traduit par : Anne Guitton (titre original : "Wild") 

Chanson : Whiskey in the jar - Grateful Dead



"La peur engendre la peur. La puissance engendre la puissance."
 
Résumé : Lorsque, sur un coup de tête, Cheryl Strayed enfile son sac à dos, elle n'a aucune idée de ce qui l'attend. Tout ce qu'elle sait, c'est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junky, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, la jeune femme n'a aucune réponse, mais un point de fuite : tout quitter pour une randonnée sur le "Chemin des crêtes du Pacifique". Lancée au coeur d'une nature immense et sauvage, seule sous un sac à dos trop lourd, elle doit avancer pour survivre, sur 1700 kilomètres d'épuisement et d'effort, et réussir à atteindre le bout d'elle-même. Une histoire poignante et humaine, où la marche se fait rédemption.
 
Petits trésors : La couverture donne l'air du roman, une envolée dans la nature. J'aime beaucoup la prise de vue qui nous fait sentir petit devant toute cette immensité.
 
Avec tout les avis positifs sur ce roman, j'avais très envie de le découvrir à mon tour et de m'évader aux côtés de Cheryl, parcourir les chemins, m'émerveiller devant de fabuleux paysages et rencontrer des gens. La construction du roman m'a surprise, je m'attendais à un simple récit de voyage ayant pour sujet la randonnée et le chemin parcouru, les aléas et les rencontres. Le road-trip est bien présent et nous faisons face aux questionnements et peurs de notre héroïne par rapport à sa préparation et son avancée dans le parcours, mais elle nous offre aussi des bribes de son passé qui permettent de la comprendre. Certaines analepses ponctuent ainsi le récit ainsi que des réflexions de Cheryl sur son passé. J'ai trouvé ce choix judicieux car il réussit à transporter le lecteur sur près de 500 pages sans difficultés, là où un simple récit de voyage aurait pu peiner où subir des lenteurs. Ceci est renforcé par le style proche du lecteur et le vocabulaire simple, qui sait s'adapter lorsqu'il le faut, qui donne une impression de proximité avec l'auteure. Comme si celle-ci nous racontait de vive voix son aventure. Les descriptions m'ont permise de m'immerger dans le PCT, le Pacific Crest Trail, et j'ai même effectué quelques recherches pour découvrir ces paysages de mes propres yeux. Cheryl Strayed nous plonge donc au cœur du PCT mais aussi au plus profond d'elle même, n'hésitant pas à se dévoiler lorsque c'est nécessaire.
 
Bon nombre de personnes ont su me faire rire et me toucher. Bien que je n'ai pas toujours compris les réactions de Cheryl, je me suis attachée à elle. L'authenticité du témoignage et son honnêteté envers le lecteur ont su me toucher. J'ai beaucoup apprécié ses remises en questions dissimulées à travers le récit ainsi que le regard qu'elle portait au passé et aux personnes qu'elle avait côtoyées. Beaucoup de chaleur humaine se dégage de ce récit, autant par Cheryl dont on voit l'évolution que par les personnes attachantes rencontrées sur le PCT. Je n'ai pas été bouleversée comme beaucoup ont pu l'être. Je n'ai pas pleuré à la fin. Mais j'ai été très touchée par la démarche de Cheryl, sa lente reconstruction et les valeurs qu'elle a dévoilé.
 
Touchant et humain, ce roman m'a transportée au cœur du PCT. Le dépassement et la reconstruction de soi offre espoir et courage, une belle leçon de vie.
 
Je ne connaissais ni la chanson, ni le groupe mais j'ai voulu rendre hommage à un évènement dont parle Cheryl. Si vous voulez découvrir lequel, il ne vous reste plus qu'à lire le livre !
 
J'ai recherché quelques paysages magnifiques cités dans le roman, comme un avant goût de ce que le roman a à offrir.