samedi 23 mai 2015

Chronique • Le vieil homme et la mer - Ernest Hemingway

Titre : Le vieil homme et la mer
Auteur : Ernest Hemingway
Édition : Gallimard
Collection : Folio Junior
Sorti en : 1996
Prix : 6, 30 €
Nombre de pages : 127 (sans l’annexe « Et si c’était par la fin que tout commençait… »)
Genre : Aventure, drame, classique
Traduit par : Jean Dutourd  (titre original "The old man and the sea")

Chanson : Aux sombres héros de l’amer – Noir désir

"Un homme, ça peut être détruit, mais pas vaincu."

Résumé : Le roman met en scène deux personnages principaux : Santiago, un vieux pêcheur pauvre, et Manolin, jeune garçon tendre. L’histoire se déroule à Cuba, dans un petit port près du Gulf Stream.
Manolin accompagne Santiago à la pêche, mais ils n’ont rien pris depuis 84 jours. Les parents de Manolin qui trouvent que Santiago est « salao » ou « salado », c'est-à-dire malchanceux, décident qu’il embarquera sur un autre bateau, celui-ci ramène en effet trois grosses prises en une semaine!
Chaque soir Manolin voit le vieux revenir bredouille, cela lui cause une grande tristesse, il l’aide à remonter la barque, les lignes et le harpon. La voile, usée et rapiécée, roulée autour du mât, figure le drapeau en berne de la défaite. Le jeune garçon lui trouve de quoi manger et prend soin de lui, il a peur de le voir « partir », il n’est pas question de pitié, mais d’amour et de respect.


Petits trésors : La couverture est très simple, je n’ai pas grand-chose à dire dessus, si ce n’est que le rouge me dérange un peu (overdose peut-être *rires*). Le roman est accompagnée d’illustrations de Bruno Pilorget, qui offre un très beau complément ; La seconde partie du livre qui est une sorte d’annexe pour lieux comprendre le récit est intéressante. Pas toujours totalement en accord avec le livre, elle teste vos connaissances en littérature. Cependant, un questionnaire permet de se pencher sur la morale de l’histoire. Je l’ai trouvé très bien fait puisqu’il permet au lecteur de réfléchir. Je vous propose d’ailleurs de découvrir mes réponses à la fin de la chronique.

J’ai un avis un peu brouillon sur ce livre. Premièrement, je ne sais pas si j’ai aimé ou non. Légèrement embêtant en effet. Dans un premier temps il a fallu que je me mette dans le récit. Une petite phase d’adaptation au style surement. Une fois plongée dans ma lecture, à peu près lorsque Santiago va pécher, j’ai apprécié. Jusqu’au moment où je me suis aperçue que l’action était la même depuis un bon moment. J’ai soulevé mon chapeau à l’auteur parce que je trouvais ça quand même vachement fort et puis… Une fois que j’avais remarqué, j’ai trouvé ça un peu moins bon. Parce que oui, s’en rendre compte, c’était fort mais cela créait par conséquent une rupture : maintenant je savais, j’avais envie de changement. Du coup, j’ai un avis un peu mitigé sur l’action. J’ai aimé mais c’était un peu répétitif.

Niveau style, j’ai été surprise de voir qu’Hemingway avait une écriture plutôt simple, abordable. Cependant, j’ai l’impression d’être passé à côté de quelque chose. J’aurais aimé trouver ou comprendre une symbolique, une métaphore. Pour moi Santiago avait quelque chose à dire, un message à faire passer, outre la leçon de courage qu’il nous offre. Et je suis un peu déçue parce que je n’ai pas réussi à l’attraper.

Comme je l’avais pressenti, j’ai un avis très décousu, mais je peux maintenant dire que j’attendais plus de ce roman. J’ai peur d’avoir raté le coche, mais je reste tout de même avec une jolie histoire et de belles valeurs.


J’ai choisi Noir désir, un choix peut être un peu surprenant, mais j’ai aimé le contraste que cette association offrait.

Voici mes réponses au questionnaire. Je vous invite à le faire si vous avez lu le livre et à poster vos réponses en commentaires !

• Si Santiago était un riche armateur, l’histoire aurait-elle été possible ? Pourquoi ? D’un point de vue pratique, si Santiago avait été riche, il serait parti le matin, péché le poisson et rentré le soir, fin. Si on se penche plus sur le fond du récit, la pauvreté de Santiago est le moteur de l’histoire. Elle permet de mettre en avant le courage et la persévérance du personnage, et ainsi inculquer des valeurs au lecteur.
• Quel est l’action essentielle du récit ? Pour moi, l’action la plus essentielle est la réussite de Santiago. Je pense que si elle n’avait pas eu lieu, la fin du roman aurait été totalement différente.
• Pour quelle raison Santiago a-t-il autant d’admiration pour le « grand » joueur Di Maggio ? J’ai eu beaucoup de mal avec cette référence tout au long de ma lecture par conséquent je m’abstiens. D’ailleurs, si quelqu’un peut m’éclairer, je suis preneuse.
• Quel est le « vrai » sens du combat de Santiago ? Je pense que pour Santiago, le plus important n’est pas de ramener un gros poisson pour le vendre, mais seulement le pêcher. Se prouver à lui-même qu’il en est capable.
• Pour l’auteur, quel est le plus important : que Santiago est gagné contre l’espadon, ou que celui-ci soit finalement dévoré par les requins ? Dévoré par les requins. C’est mon dernier mot. Jean-Pierre.
• Et pour vous ? Pourquoi ? Je pense que les deux actions sont essentielles. Elles sont liées. Si Santiago n’avait pas gagné, sa persévérance n’aurait pas été récompensée et nous aurions abouti sur une fin plutôt pessimiste. Le fait qu’il réussisse pour qu’ensuite son butin lui soit enlevé met en valeur l’humilité de Santiago. Les deux actions permettent un juste milieu. Santiago a réussi son combat et la perte du poisson montre que l’important n’était pas vraiment de subvenir à ses besoins, mais plutôt se prouver quelque chose.
• Quel est la morale que vous tireriez de cette histoire ? Qu’il faut toujours y croire, même si ceux qui vous entourent vous rabaissent. L’important n’est pas de prouver aux autres que vous pouvez le faire, mais de vous le prouvez à vous. Vous pouvez le faire.

Acheter le livre.

dimanche 17 mai 2015

Suivi • The 100

Échanger autour d'une série épisodes après épisodes, ça vous dit ?
 
/!\ Ce suivi est destiné aux personnes suivant, comme moi, The 100 sur France 4 le vendredi soir, ou ayant déjà vu la série. Je tiens à prévenir que j'ai décidé de dévoiler beaucoup de chaque épisodes afin de pouvoir développer correctement mon avis sur chacun des épisodes. Je m'excuse auprès de ceux qui auraient aimé découvrir la série, mais si vous comptez la regarder, il vaut mieux que vous regardiez les épisodes avant !
 •
Les avis sur les épisodes seront publiés du plus ancien au plus récent pour permettre aux personnes n'ayant pas encore vu le dernier épisode de pouvoir tout de même lire les avis sur les épisodes déjà vu. /!\
 
 
Je vous propose de suivre mon avis épisodes après épisodes de la série The 100. Vous pouvez retrouver ce suivi en cliquant ICI ou directement sur l'onglet prévu à cet effet, en dessous des petits poissons. Je serais ravie de connaître votre avis sur les différents épisodes que j'ai déjà pu traiter.
Attention, comme il est stipulé plus haut, il est possible que mes avis comportent quelques spoiler nécessaires même si je me suis efforcée de masquer les plus importants. 

mercredi 13 mai 2015

Chronique • Risque zéro - Pete Hautman

Titre : Risque zéro
Auteur : Pete Hauptmann
Édition : Milan
Collection : Macadam
Sorti en : 2008
Prix : 13,50 €
Nombre de pages : 295
Genre : Jeunesse, science-fiction, dystopie 
Traduit par : Marie Cambolieu (titre original "Rash")

Chanson : Diego libre dans sa tête – Michel Berger

 

"Des drogues illicites ? Comme la bière ?" (Bo)


Résumé : Imaginez un monde où tout risque est banni, un monde où le danger n'existe plus, où tout ce qui peut nuire est un délit.
Fini le sport, trop dangereux! Interdites, les passions, trop violentes ! Ce monde du risque zéro,
c'est celui des États-Sécurisés d'Amérique, en 2074. C'est aussi celui de Bo Martensen, 16 ans. Pour lui, ce monde est un cauchemar. Et il a décidé de résister. Pour être libre. Pour prendre le risque de vivre, tout simplement...


Petits trésors : Le rouge n’est pas une couleur que j’affectionne particulièrement mais j’ai beaucoup aimé l’objet livre, très simple, avec un titre qui se détache à peine. Je trouve que cette simplicité se détache de toutes les couvertures que l’on a l’habitude de voir. Petit bonus, la fin du livre comporte un extrait d’Entre chien et loup, une saga que je vous conseille fortement pour la réflexion qu’elle m’avait apportée alors que j’étais très jeune.

Aux Etats Sécurisés d’Amérique, c’est la sécurité avant tout. Même avant la liberté. Bo craque et se voit condamné aux travaux forcés. Bo est un personnage qui évolue énormément. Jeune garçon un peu niais, très formaté par la sécurité, nous allons le voir murir. Il devient très mature et j’ai eu l’impression qu’il avait pris 4 ans au fil du livre. Les épreuves l’ont endurci et il ouvre enfin les yeux sur cette société aux règles parfois extrêmes. J’ai aimé assister à cette prise de conscience qui est pour moi au cœur du roman.

J’ai lu le roman assez rapidement, il m’a captivée. Son sujet me retenait prisonnière. Cependant, ma lecture a eu un petit bémol. Je n’ai pas aimé la fin. Elle m’a surprise certes mais j’en attendais autre chose. J’ai lu qu’Audrey voyait peut être l’ombre d’une suite. Pour ma part, je n’en espère pas, le roman exploite bien son sujet même si bien sûr, on pourrait en parler pendant très longtemps. Je pense que Risque zéro se suffit à lui-même.

A travers Bo, Pete Hautman nous dévoile une société qui se complait dans la sécurité et se soumet totalement au gouvernement tant qu’il assure cette dernière. Nous rêvons peut être d’un monde où tous les risques seraient éradiqués, un monde qui rassurerait les parents et qui serait prometteur pour les générations suivantes. Seulement, l’auteur nous montre l’incompatibilité de la sécurité et de la liberté. Avoir les deux à 100% est impossible. Choisir un chose est perdre l’autre.

Pete Hautman réussi avec brio à dénoncer une société trop sécuritaire. Avec sa réflexion, le roman frôle le coup de cœur !
 
 
J’affectionne particulièrement cette chanson qui est très révélatrice de la cruauté de l’Homme qui peut enfermer, torturer et commettre des atrocités pour ce que pense un autre Homme. On s’éloigne peut être un peu du sujet du livre mais pour moi, ils se rejoignent sur le fait qu’ils parlent de la liberté et qu’ils la revendiquent. Penser n’est pas un crime, nous devons tous prendre le risque.
 


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jeudi 7 mai 2015

Chronique • Lettre à mon ravisseur - Lucy Christopher

Titre : Lettre à mon ravisseur
Auteur : Lucy Christopher
Édition : Gallimard
Collection : Scripto
Sorti en : 2010
Prix : 13,50 €
Nombre de pages : 338
Genre : Jeunesse, thriller
Traduit par : Catherine Gibert (titre original "Stolen")
 


 
"Parce qu'il est magique cet endroit, il est beau. Et tu est belle est différente. Tout colle."

Résumé :
Ça s'est passé comme ça.
J'ai été volée dans un aéroport.
Enlevée à tout ce que je connaissais, tout ce qui était ma vie. Parachutée dans le sable et la chaleur.
Tu me voulais pour longtemps.
Et tu voulais que je t'aime.
Ceci est mon histoire.
Une histoire de survie.
Une lettre de nulle part.

Mon livre préféré depuis… longtemps. Je l'avais lu la première fois en l'empruntant à la bibliothèque, puis une deuxième fois, et je l'ai réemprunté  je ne sais combien de fois tellement je l'ai adoré. Cette année, je l'ai reçu à Noël pour mon plus grand plaisir, et j'ai pu me replonger dans ce roman passionnant.

Gemma a 16 ans et doit embarquer dans un avion pour la Thaïlande avec ses parents. Seulement, une dispute éclate et Gemma décide d'aller boire un café. C'est alors qu'elle rencontre Ty, un jeune homme d'environ 25 ans, grand, blond, yeux bleus. Il lui propose un café, elle accepte. Et là tout s'écroule. Gemma est enlevée, arrachée à tout ce qu'elle connaissait, et atterrit dans le bush australien. Lorsqu'elle se réveille, seul Ty est à ses côtés. Ty et l'immensité du désert.

Le livre est basé sur le ressentit de Gemma, adressé à Ty, son ravisseur. Le roman ne comporte donc aucun chapitre, mais cette particularité ne m'a absolument pas gênée dans ma lecture car si j'avais pu, je l'aurais lu d'une seule traite, oui même 5 lectures après. L'histoire est très prenante, on veut savoir ce qu'il va arriver à l'héroïne et au fil de l'histoire, je voulais toujours en savoir plus sur Ty. Un aspect très bouleversant selon moi. Je me suis attachée au ravisseur.

Le décor est très bien décrit. L'auteur a fait un travail énorme pour nous plonger dans le bush, et on se voit aux côtés des deux personnages. J'ai d'ailleurs une vision très nette de la maison où vivent Gemma et son ravisseur ainsi que des Différents. Cet endroit m'a fait rêver, oasis au milieu du désert. Gemma et Ty sont tout les deux des personnages attachants. Bien sûr, au début, nos regards se portent sur Gemma, elle est la victime, et on déteste Ty, évidemment. Et pourtant, mon personnage préféré est Ty. Comme je le disais, je me suis attachée à lui et sincèrement, je ne pense pas qu'on puisse faire autrement lorsqu'on referme le livre. Et je pense que c'est là, le plus beau coup de théâtre de Lucy Christopher. Ty est le méchant ravisseur qui enlève une jeune fille de 10 ans de moins que lui, on devrait le détester. Mais je ne peux pas. C'est bouleversant et magique à la fois. J'aurais tellement à dire sur lui, j'en arriverait même à prendre sa défense. Mais je ne peux rien vous dire, juste vous conseiller de lire son histoire et de vous faire emporter vous aussi par des sentiments inimaginables.

Une histoire bouleversante, qui me fait pleurer à chaque fois et qui montre que le monde n'est pas noir ou blanc. Ty en est la preuve. Il est certes différent, peut être même un peu dérangé, mais certains de ses actes sont de la poésie pure.
 
 
P.S : Cette fois-ci la chanson est… du silence. Surprenant je trouve. Mais je n'arrivais pas à me décider et j'ai réalisé que le livre me faisait redécouvrir le silence, mais le silence du désert, du bush… 

Je vous mets quelques liens pour aller plus loin après la lecture mais je n'en dit pas plus car ils sont assez révélateur du dénouement. Si vous n'avez pas encore lu le livre et que vous ne voulez pas être spoilé, ne cliquez pas ! Sinon, c'est ICI et LA !

mercredi 6 mai 2015

Grain de sable • Je vis toujours

En effet, je me suis gentiment faite séquestrer par les études, vous savez ces choses qui vous volent pendant un certain temps, qui vous enferment dans la cave du savoir et qui ne vous relâchent que très tard après vous avoir fait subir je ne sais quels sévices à coups de plus-que-parfait et vecteurs en tout genre. Voilà, elles m'ont légèrement empruntée ces derniers temps.

J'ai fait une petite rétrospective de mon quotidien ces derniers temps : faire des dossiers, réviser et passer ma vie dans les librairies sans RIEN acheter !
Ah oui, j'ai profité de la petite loutre aussi. Mais si souvenez-vous, cette petite loutre : click !

Enfin voilà le motif de mon absence qui risque d'être assez fréquente jusqu'à la fin des épreuves malheureusement. J'ai très peu de temps pour lire, et encore moins pour écrire. J'avais cependant prévu le coup en gardant quelques chroniques en stock avant de commencer le blog, j'essaierai donc de poster ces-dernières. Je planifie d'ailleurs pour demain 18h, une chronique sur "Lettre à mon ravisseur", mon livre préféré !

P.S. Pour vous dire à quel point j'ai été formatée, la nuit dernière, pour m'endormir au bout de plusieurs tentatives, j'ai récité les tables de multiplications... Le comble ? Je suis en série littéraire ! VE-RI-DI-QUE !