Auteur : Véronique Massenot
Édition : Le livre de poche jeunesse
Collection : Histoires de vies
Sorti en : 1998
Prix : 4,95 €
Nombre de pages : 91
Genre : Jeunesse, drame
Traduit par : /
Chanson : Imagine - John Lennon
"L'inertie des choses me terrasse."
Résumé :
J'avais besoin de lectures courtes que je puisse amener au lycée en parallèle à un livre plus épais.
Les mots d'un mère penchée sur le papier en espérant
retrouver sa fille au fond de son cœur, les mots douloureux qui s'écrivent avec
l'encre des larmes, les mots forts qui retiennent la vie au bout de la plume…
Une correspondance particulière pour un correspondant
particulier. Paloma écrit à sa fille disparue. J'ai choisit ce livre un peu par
hasard sans savoir de quoi il parlait vraiment. Même si l'auteure précise
qu'elle a choisit volontairement de ne choisir ni époque, ni lieu pour garder
une universalité, j'ai inconsciemment situé l'action en Argentine, surement à
cause de ma récente lecture de Pierre contre ciseaux d'Inès Garland. L'auteur
évoque la dictature, les enlèvements, la torture, les enfants adoptés de force…
Tant d'atrocités dans un roman destinés aux jeunes. L'auteure reste cependant
discrète sur le sujet, et reste consciente qu'elle s'adresse à un public jeune.
L'horreur est effacée par la poésie des mots de Paloma, par son amour pour sa
fille.
La détresse de
Paloma est visible et compréhensible. Disparaître n'est pas mourir. Difficile
de faire le deuil d'une personne lorsqu'on espère toujours son retour.
Difficile de tourner la page lorsque ses agresseurs n'ont pas été jugés. On
comprend le mur auquel fait face Paloma. Pourtant, l'auteure réussit à laisser
un message d'espoir, tout en dévoilant les difficultés que subit Paloma. Nous
assistons à la reconstruction lente d'une vie, aux atrocités que les hommes
peuvent se faire subir. J'ai beaucoup été touchée par cette histoire, soulevant
des vérités de l'Histoire.
Malgré le fait que
j'ai beaucoup apprécié ma lecture, j'aurais aimé plus de développement. J'ai
trouvé que les actions s'enchainaient très rapidement même si le genre
épistolaire atténue ce fait. De plus je n'ai pas pu m'empêcher de faire le
parallèle avec Pierre contre ciseaux qui avait été une véritable révélation.
Cependant l'auteure réussit avec brio à mettre les atrocités de la dictature à
la portée des plus jeunes même si je conseille tout de même une lecture
accompagnée pour adoucir la dureté des faits.
Beaucoup de poésie
dans les mots et la tendresse et la douceur d'une mère face à la dureté des actes
barbares.
A la lecture de ce roman, j'ai beaucoup pensé à un film que j'avais vu l'année dernière sur le sujet en cours d'espagnol, mais du point de vue des "adopteurs" cette fois. J'essaie de vous retrouver très vite le titre du film qui m'avait énormément bouleversée.
EDIT : Un grand merci à ma professeure d'espagnol et à l'auteure qui m'ont rappelée le titre du film : "La Historia Oficial" de Luis Puenzo ("L'Histoire Officielle" en français). C'est un film qui m'a beaucoup touchée et je vous le recommande fortement si vous êtes intéressés par le sujet, autant que "Pierre contre ciseaux" et "Lettres à une disparue" !
(excusez moi pour la bande d'annonce en espagnol, je ne l'ai pas trouvée en français ^^')
Bonjour Estelle, et merci pour cette jolie note de lecture ! Cela fait chaud au cœur, vraiment, de savoir le fruit de son travail et de sa passion - son livre, "bébé de papier" - entre de si bonnes mains !
RépondreSupprimerLe film dont vous cherchez le nom n'est-il pas "L'Histoire Officielle" (La Historia Oficial) de Luis Puenzo ?
Très belle journée à vous.
@micalement,
Véronique Massenot
Bonjour, votre commentaire me fait très plaisir, et je suis contente que mon avis vous est intéressé !
SupprimerEn effet, le film que je recherchais est La Historia Oficial, je me suis renseignée hier matin auprès de mon professeur d'espagnol. C'était un film qui m'avait énormément touchée.
Belle journée à vous également,
Estelle