vendredi 4 novembre 2016

Chronique • A ce stade de la nuit - Maylis de Kerangal

 
 
Madame l'écrivaine,
Je ne peux pas réellement dire que j'ai lu votre livre. Non, je l'ai plutôt picoré. Certains passages lus par mon professeur en atelier d'écriture, les autres savourés durant le temps de flottement entre écriture et lecture. Je ne sais pas si c'est la meilleure manière de le lire, mais c'est une manière que j'ai beaucoup appréciée. Je pense qu'elle se prête à votre façon d'écrire, comme sur le motif. Mon professeur aime beaucoup les fantômes, j'ai cru comprendre que vous aussi. Lampedusa provoque en vous une nuée de fantômes en tout genre. Vos fantômes. Que vous partagez gracieusement avec nous. Votre style pourrait faire penser à un exercice d'écriture mais je ne l'ai pas ressenti comme tel. J'ai aimé votre écriture, votre choix des mots, la sensibilité et la douceur qui s'en dégageait. A ce stade de la nuit est un petit bijou de souvenirs condensés. Je ne saurais dire quel est le sentiment qui m'a envahi mais malgré les débuts difficiles du sujet, je le suis sentie bien. J'avais l'impression de vous connaître et de partager vos divagations au cours de la nuit.
Merci madame l'écrivaine, il règne une fragilité dans votre livre, écrit sur les lignes de la nuit.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire