dimanche 10 avril 2016

Chronique • Simple - Marie-Aude Murail



Madame l'écrivaine,
J'ai été attirée par Simple juste après ma lecture de Oh boy ! et je les ai presque enchainés, ce qui a suscité divers liens entre vos deux livres dans mon esprit. Cependant, je n'ai jamais été tentée de les comparer. Ce sont deux textes totalement différents même s'ils ont tous deux un thème fort. J'ai beaucoup aimé suivre la vie bien mouvementée de Simple. J'ai trouvé ses petits monologues intérieurs et ses discussions avec Pinpin touchant et m'ont fait sourire. Simple est attachant. A la lecture, le paradoxe entre ses trois et vingt-deux ans ne s'est pas vraiment ressenti. Parfois, la maladie de Simple fusait comme un éclair dans mon esprit avant de s'envoler pour laisser la place à un enfant curieux, débordant d'énergie et plein d'amour. Rien que pour ça merci. Le sujet pourtant fort ne pousse pas au larmoyant, mais porte étonnamment à sourire grâce à la fraicheur des personnages. J'ai beaucoup apprécié Simple bien sûr, qui porte tout le récit, mais aussi Enzo qui a joliment évolué. Je le pensais beaucoup plus individualiste mais son cœur s'ouvre peu à peu au contact de Simple. Je me suis aussi surprise à m'attacher à M. Villedieu que je croyais très froid. Finalement, je me suis très vite rendue compte que les personnages s'adoucissaient au contact de Simple, qu'ils devenaient très vite plus compréhensifs, doux et qu'ils prenaient le temps de vivre et de profiter. Bien sûr, il y a eu quelques exceptions à ce changement, et j'ai trouvé que cela révélait la peur que peut engendrer l'inconnu parfois. J'ai aussi remarqué la légère absence de Kléber. En effet, la difficulté delà maladie reste tout de même présente, par l'abandon du père, la fatigue de Kléber et les difficultés que peuvent rencontrer les personnages.
Merci madame l'écrivaine, de donner tant d'espoir sans omettre la vérité.
 
 

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